Et il y en avait pas mal ! Mais pas assez. Forcément, le contexte du 12 septembre 2017 n’est plus le même que celui du 12 septembre 2016 ! Il y a un an, lors des manifs contre la Loi Travail, nous avions un François Hollande qui allait à l’encontre de ses promesses de campagne. Là où il s’était fait élire en promettant davantage de sécurité aux salariés, il a fait le total inverse ! En sacrifiant de nombreux acquis sociaux sur l’autel de la flexibilité. Macron ? Well, depuis le départ, celui-ci affirme que l’avenir de la France passe par un marché du travail ultra flexible. Avec une quasi-omniscience des chefs d’entreprise eu égard aux contrats de travail les reliant à leurs salariés. C’est, entre autre, sur cette promesse électorale qu’il a été élu. Et il s’apprête désormais à l’appliquer via les ordonnances. Des ordonnances qu’il avait là-aussi annoncé de longue date. Certes, pas mal d’électeurs ont voté Macron pour faire barrage au FN. Mais un vote reste un vote ! Et surtout —> Où sont passés tous ces gens lors des législatives ? Pourquoi n’avons-nous pas eu une photographie de l’Assemblée qui soit davantage ressemblante à celle du 1er tour de la présidentielle ? Allez savoir.
Jupiter prévoyait 10 000 personnes à Paris … 😂 #Manif12sept #Greve12Septembre #LoiTravailXXL #Paris pic.twitter.com/Zrztgkt2G2
— Yes We CAnChOn (@MonikNikmo) 12 septembre 2017
Peut-être que ces personnes ont eu la flemme de voter. Peut-être ont -ellesvoulu laisser à Macron une chance de les convaincre (lol). Peut-être ne sont-elles pas allés au bout de leurs convictions. Quoiqu’il en soit, fort de sa majorité absolue à l’Assemblée, Macron peut faire passer ses ordonnances comme des lettres à la poste ! Qu’importe cette manif du 12 septembre. Qu’importe la grogne des « fainéants » ne souhaitant pas perdre le peu de droits salariaux qu’il leur reste. À mon sens, les Français se sont prononcés. Et notre marché du travail s’apprête à faire un grand pas vers la précarisation de l’emploi. Cette fameuse flexi-sécurité qui, selon la bonne volonté des entreprises, aboutira soit à un modèle allemand/anglais où les bas-salaires sont rois et où le double emploi est la norme. Soit à un modèle scandinave (Norvège, Suède, Danemark) où la flexibilité de l’emploi s’accompagne d’une mobilité sociale vers le haut (salaires décents) et cela grâce à un modèle de protection sociale performant. À priori, on semble plutôt s’orienter vers le modèles de nos amis allemands/anglais xD Vu la volonté de Macron à vouloir résorber le trou de la sécurité sociale. Sans vouloir la réformer drastiquement comme cela commence à être le cas chez nos camarades finlandais. Wait & see.