Plusieurs années ont passé depuis que Fushi et Gugu sont parvenus à terrasser la créature de la forêt. Gugu a pris en muscle et Fushi n’a de cesse d’apprendre ! Ici, Rean lui apprend comment tricoter ! « J’organise une fête pour mes 16 ans ! » lui fait-elle savoir. « Vous serez de la partie, toi et Gugu ? ». « Moki ! ». Étrangement, et malgré ses facultés remarquables d’apprentissage, Fushi a toujours cette candeur fragile dans la voix. Telle une pureté qui refuserait de s’effacer face au poids des années. Campanule obstinée dans sa quête du soleil. De fait, plus le temps file et plus Fushi réalise ce qu’est le Bonheur. « Ici, Gugu, Rean, Pioran et l’alcoolo Oyaji sont ma famille ». Et le jeune homme a bien l’intention de les garder auprès de lui pour l’éternité. Sans jamais avoir à se transformer. Sans jamais avoir à ressentir la souffrance de perdre l’être aimé. « Même quand je n’y pense pas, cette douleur reste diffuse ». Plus jamais ça. « Plus jamais ça ».
Les morts du jeune homme et de March m’ont tellement marqué que je reste désormais sur mes gardes. Ici, tout allait pourtant pour le mieux. Si ce n’est ce mariage forcé de Rean qui s’est fort heureusement vu compromettre par la déclaration tardive de Gugu. Mais parce que le destin est cruel, parce que la campanule semble vouée à ne pas rêver, les Nookers ont surgi au pire moment. Déterminés à tuer Gugu qui représente un réel danger pour eux. Je me prépare au pire… Quand bien même cela ne m’empêchera pas de pleurer si le moment redouté surgit. Mourir après avoir aperçu un bout d’Eden en compagnie de l’être aimé serait si cruel. Malheureusement pour nous, l’auteure de To Your Eternity, Yoshitoki Ōima, pourrait à nouveau mettre nos petits coeurs en déroute. Parce qu’elle voit la constellation dans son ensemble. Et le message à nous transmettre à l’arrivée.
