Quand la moitié de l’humanité est revenue, la joie des retrouvailles fut immense. Ainsi que les difficultés pour recalibrer non-seulement les ressources de la planète mais aussi toutes ces vies qui, d’un coup, sont venues se confronter à celles qui avaient vécu cinq années supplémentaires. Parfois, souvent des choix ont été faits. Nouvel amour. Nouveau foyer. Nouvelle carrière. Sans omettre les deuils soudains eu égard à celles et ceux morts durant cet intervalle. « Voilà pourquoi nous sommes là pour vous guider ! » assure le Conseil Mondial de Rapatriement diligenté par le gouvernement US. « Pour vous rendre votre maison, votre travail, le monde d’avant ! ». Redémarrer. Restituer. Reconstruire. Telles sont les trois devises du GRC (Global Repatriation Council). […] Munich, Allemagne : « Vous savez qui je suis ?! » hurle John Walker après qu’un civil lui ait craché dessus. « Oui et j’en ai rien à foutre ! ». Gloire à l’Éclipse. Gloire au Monde Uni.
Voilà pourquoi Sam et Bucky auront toujours un coup d’avance sur John Walker et son GRC. Parce qu’ils sont prêts à enfreindre la loi, ici, en l’occurence, faire évader Zemo, si cela leur permet d’atteindre leur objectif. D’autant plus lorsqu’ils sont aux abois et qu’aucune autre solution n’existe. Enfin ! Après une bonne première partie un brin soporifique, cet épisode de transition passe la seconde en douceur avec l’arrivée de Sharon, ancienne alliée de Steve passée fugitive depuis The Civil War. J’ai particulièrement apprécié la séquence où elle tabasse plusieurs tueurs de Madripoor, archipel fictif située en Indonésie. De même, savoir que le scientifique à l’origine du nouveau super-sérum, Dr Wilfred Nagel, travaillait pour les USA avant de passer chez Power Brokers suite à l’éclipse montre à nouveau cette volonté de démontrer qu’il n’y a pas un camp de gentils d’un coté et un camp de méchants de l’autre. Seules subsistent de sinistres opportunités exploitées par un parti ou par l’autre suivant les circonstances.
Le fait que les terroristes du Monde Uni, Flag Smashers, redistribuent les richesses (vivres, vaccins, argent) aux réfugié(e)s dilue encore plus les frontières. D’autant plus qu’on comprend bien que leurs intentions de départ sont nobles et désespérées. La pauvreté et la misère sociale engendrent souvent des monstres. Et des victimes collatérales telles que Isaiah, ex-« Capitaine America noir ». Lequel, contrairement à son pair, aura été utilisé comme cobaye avant d’être abandonné tel un moins que rien. Sans support. Sans reconnaissance. « Plutôt que de rendre le bouclier… » réalise Sam. « Peut-être bien que j’aurais dû le détruire ». Vite, la suite ! Quel cliffhanger avec l’arrivée d’une soldate du Wakanda ! Évidemment qu’ils n’allaient pas rester « les bras croisés » maintenant que le tueur de l’ancien roi est libre comme l’air.
