Captain Marvel : Plus Haut, Plus Loin, Plus Vite

Captain Marvel

« Plus que jamais »

En pleine mission d’exfiltration de l’un des leurs, Vers, jeune recrue Kree prometteuse, se retrouve capturée par l’ennemi Skrull. Ceux-là même qui ont tué la personne la plus importante à ses yeux avant de lui faire perdre la mémoire. « Si je n’avais pas été secourue par mes alliés, je serai morte à l’heure qu’il est ». Mais alors que Talos, un commandant Skrull, tente de fouiller sa mémoire à la recherche d’indices qui leur permettraient de mettre la main sur une technologie surpuissante, Vers prend conscience qu’elle a eu une vie sur la planète Terre. En tant que pilote d’avions. Ça tombe bien, la technologie que recherchent les Skrulls semble s’y trouver. L’occasion de faire d’une pierre deux coups. Pour peu que Vers ne s’échappe de ce guêpier en faisant usage de son énergie plasma. « Plus haut, plus loin, plus vite ». À ce moment-là, Vers n’aurait jamais pensé qu’elle deviendrait l’ultime rempart contre le plus grand ennemi de tous les univers. […] « Qui êtes-vous ? ». « Captain Marvel. Où est **** ? ».

Captain Marvel

Qu’est-ce que j’aurais aimé que ça aille plus haut, plus loin et plus vite ! Malheureusement, il faudra se contenter d’un rythme de croisière décent. La faute à un manque d’inspiration et de finition sur cette première itération de Captain Marvel. Du début à la fin, l’écriture ne parvient jamais à nous faire entrer en empathie avec l’ensemble des personnages. Pourtant, en deux heures de pellicule, il y avait matière à au moins développer une Carol Danvers, certes, intrépide, mais suffisamment troublée pour qu’on s’en prenne d’affection. Or, ici, bien que ses multiples échecs aient permis à Danvers de faire émerger la super-héroïne en elle, tout demeure trop lisse. Un académisme d’école qui se ressent à la fois dans les dialogues et la mise en scène. À croire que confier l’adaptation à deux réalisateurs, Anna Boden et Ryan Flock, n’étaient pas la plus brillante des idées.

Captain Marvel

On a l’impression qu’à force de vouloir s’entendre sur tout, ces derniers ont pondu une oeuvre trop consensuelle et impersonnelle pour marquer les esprits. Au-delà de ce manque d’âme, les chorégraphies et scènes d’action sont en déça des attentes. Il faut dire que depuis que les Frères Russo sont passés par là (The Winter Soldier, Civil War, Infinity War), j’ai tendance à être au taquet en la matière. Ajoutez à cela la malédiction du Marvel Nemesis plat au possible et une technologie de rajeunissement numérique qui ne parvient toujours pas à s’émanciper de l’Uncany Valley, vous obtenez une première copie « bien sans plus ». L’enrobage Marvel, les quelques touches d’humour, Goose (obviously) et le potentiel certain de Brie Larson en Captain Marvel permettent tout de même de passer un bon moment. Une plume plus inspirée, un entrainement plus intensif (à la Alicia Vikander) et une réalisation à la hauteur des ambitions devraient permettre à la suite de satisfaire tout le monde.

Captain Marvel

7/10

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Catégorisé comme Ciné

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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