Apocalypse : Les Sorcières & L’Antéchrist

Apocalypse

Depuis toute petite, Coco St. Pierre Vanderbilt s’échine à sortir de l’ombre de son père multi-millionnaire. Et, désormais, elle a trouvé sa voie —> Devenir influenceuse ! Quand bien même le chemin sera ardu vu l’incompétence notoire de son assistante, Mallory. « Les Kardashian tournent dans le coin ? » s’interroge t-elle alors qu’une certaine clameur s’empare de la rue. « C’est à cet instant que l’alerte retentit… » se souvient Coco. L’annonce d’un missile balistique se dirigeant droit vers Los Angeles. « J’aurais aimé ne pas y croire ! C’était si absurde ! Si soudain ! ». En l’espace d’un instant, celle qui se rêvait en Paris Hilton 2.0 s’est retrouvée dans un refuge souterrain en compagnie d’abruti(e)s fini(e)s. « Mis à part mon coiffeur, bien sûr ! Malcom est un gé-nie des temps modernes ! ». Apocalypse ou non.

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Autant vous dire que le début de Apocalypse a de quoi déstabiliser ! C’est simple —> On ne comprend rien. La fin du monde ? Pourquoi pas ! Mais lorsqu’une espèce de vampire s’invite à la partie et, dans sa foulée, une fratrie de sorcières, un robot et Satan, il y a de quoi faire grise mine. Seulement voilà ! Le génie de cette huitième saison de American Horror Story est qu’elle parvient à densifier sa trame d’épisode en épisode. En y ajoutant des back-stories consistantes entremêlées de liens avec les précédentes saisons.

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La S03 (Coven) est la plus mise en avant et je vous avoue ne pas avoir chipoté sur mes retrouvailles avec nos sorcières bien aimées. D’autant plus que Coven fait partie de mes histoires favorites tant je suis entré en affect avec bon nombre de protagonistes (même cette peste de Madison Montgomery). Les revoir ainsi, sous fond de fin du monde et d’Antéchrist, donne à AHS des allures de Endgame. Un sentiment  conforté par l’intégration de la Maison de l’Horreur (S01). Ou Murder House…

Revenir dans la bâtisse ayant pavé le succès de AHS en satisfera plus d’un ! D’autant plus que ce retour aux sources permet de conclure certains arcs douloureux. Et ça fait du bien. L’Hôtel Cortez (S05) a lui-aussi le droit à sa part du gâteau ! Ce qui m’a permis de me réconcilier un peu avec celle-ci, ahah. D’une manière plus générale, voir le Lore de AHS s’étendre avec brio est un excellent choix scénaristique. Surtout lorsqu’on a le droit à une apparition surprise de Jessica Lange a.k.a. Constance Langdon !

Toujours aussi incisive et envoutante ! La performance viscérale qu’elle a su insuffler à ses différents personnages marquera à jamais l’histoire de AHS. Et est-ce encore utile de mentionner Sarah Paulson ? Ici, l’arc narratif de Cordelia Foxx atteint son pic et l’on se prend vite d’affection quant aux liens d’amour et de complicité qu’elle a tissé avec ses soeurs de coeur. En particulier Zoe, Queenie et Misty. N’omettons pas sa matriarche de toujours, Myrtle Snow, incarnée par une Frances Conroy fulmineuse ! Ainsi que l’intrépide Mallory incarnée par une Billie Lourd on ne peut plus prometteuse.

Et quels nemesis ! Bien qu’agaçant, Michael a.k.a. l’Antéchrist reste intéressant de par son statut d’enfant capricieux possédé par les ténèbres. Imaginez Sid de Toy Story affublé d’un « God Mode » et vous obtenez ce spécimen. Cela étant dit, c’est surtout sa matriarche de coeur, Delphine LaLaurie, qui m’a le plus saisi d’effroi. Que ce soit en Bouchère ou en disciple de Satan, Kathy Bates offre une prestation captivante ! Quant aux sorciers, ou Warlocks, ceux-ci se chargent d’apporter la touche d’humour. Comment en aurait-il été autrement avec leur misogynie constante (à quelques exceptions près) ? Quid des nerds de la Silicon Valley ? Ô, mes doux aïeux…

La conclusion se veut à la fois tragique et poétique. L’une des fins les plus satisfaisantes de AHS à mon goût. Ponctuée de moments épiques, d’apparitions savoureuses (« Out with the trash ! *Whips Hair* Give Papa my regards ! ») et d’une douce percée de lumière. Chaleureuse au point de dessiner moult sourires sur les visages. Croisons les doigts pour que les prochains contes de American Horror Story soient aussi aboutis et vertigineux que cette mélodieuse Apocalypse !

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Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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