Manoir de Bly, 1987 : « Jadis… » raconte une voix de femme. « Nous rêvions tous les deux d’un saule blotti dans l’ombre ». […] Californie Du Nord, 2007 : « Saviez-vous que près de la moitié des mariages ne finissent pas par un divorce ? » révèle le témoin d’honneur devant un parterre amusé. « Il y a donc de fortes chances pour que vous vous voyiez mourir ». S’ensuivirent d’autres proses sur la fragilité de l’amour et la nécessité d’être prêt à aimer quelqu’un au risque de tout perdre un jour. […] « Si je voyais une nonne morte pleurer dans un coin… » affirme la mariée alors que tout le monde s’est réfugié à l’intérieur du manoir. « Nous décamperions sitôt d’ici ! ». « Ce n’est qu’une légende ! » affirme le marié. « Cet endroit était un couvent jusque dans les années 1940 et les promoteurs s’en servent comme histoire d’horreur en vue de facturer davantage ». À ce moment précis, aucun(e) des invité(e)s présent(e)s ne se doutaient de ce qui allait bientôt leur arriver. « Les rêves sous nos ombres ».
Une grande maison isolée en pleine campagne dont les parents, propriétaires, sont morts. Des enfants, Flora et Miles, laissé(e)s orphelins et dont la précédente nourrice s’est suicidée à même le manoir. Hm, tout cela commence fort bien ! J’avais été particulièrement saisi par The Haunting Of Hill House et sa capacité à instiller la peur non pas via des effets de surprise mais une ambiance particulièrement pesante. Si ce n’est suffocante. La première impression de cette nouvelle saison ne nous prend pas à la gorge d’emblée. Bien au contraire, le Manoir de Bly s’avère plutôt charmant à première vue. Caustique. Chaleureux. Silencieux. Peut-être un peu trop. J’ai commencé à frissonner lorsque la pétillante et éloquente Flora a gloussé dans son bain en regardant derrière la nouvelle nourrice, Dani Clayton. À ce propos, j’admire son courage ! Plutôt que de se laisser décontenancée par des apparitions inquiétantes, Dani se rue vers elles. À la recherche des rêves sous nos ombres. Quitte à ce que celles-ci s’emparent d’elle et la broient de part en part. Allez, la suite !
