52 muffins pour 52 enfants. C’est énorme ! Beaucoup plus que ce que June avait anticipé. Il va leur falloir un plus gros camion. Non. Plusieurs camions. Mais alors que June tente de résoudre ce problème logistique, les cris de Joseph la ramènent à la réalité. « Eleanor… » réalise t-elle immédiatement. À peine a t-elle franchi le seuil de la chambre que l’image de la matronne mettant en joue son mari la saisit. « Eleanor… » lui intime June. « Regardez-moi ! Vous ne voulez pas devenir une meurtrière ! ». « Vous avez été violée ! » réplique une femme au bout du gouffre. « Torturée ! À cause de lui ! Il le mérite 1000 fois !!! ». « Oui… Mais on ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut ! Nous devons nous contrôler ! ». « Tout est de sa faute !!! ». « Non… C’est de la vôtre également. Et de la mienne. Nous aurions tous pu faire quelque chose ». Malheureusement, l’être humain a tendance à laisser s’installer le pire à ses portes en se disant que « tout ira bien ». Ainsi s’éteint le rire des enfants. Et l’espérance d’un bonheur ineffable.
Il est rassurant de voir (même si nous le savions déjà) que d’autres personnes que June tentent de détruire Gilead. Les Marthas, par exemple, sont disposées à prendre moult risques en vue de perpétuer le Rire des Enfants. Dans le même temps, et parce que c’est une sinistre habitude avec cette série, de gros grains de sable viennent enrayer la mécanique du Happy Ending. Dont la perte de leadership de Joseph sur Gilead qui ne peut pas ramener les camions où que ce soit. À ce stade de la série, je ne suis plus surpris de ces mésaventures. Les scénaristes en font même un peu trop avec l’arrivée au pire moment possible du Haut Commandant George Winslow. Ironiquement, c’est cette facilité scénaristique qui sublime l’épisode. Avec une June D’Arc de Feu qui tue le Haut Commandant Winslow de ses mains ! Quel indicible bonheur ! Et, espérons-le, un signe prémonitoire pour la suite. L’arrestation des Waterford (Serena le savait-elle ?) est à la limite de l’anecdote en comparaison. C’est dire la puissance de cette scène ! Allez, la suite.