« Désolé pour le désordre ! » s’excuse Eddie Munson alors qu’une Chrissy Cunningham visiblement anxieuse attend qu’il lui livre la « Special K ». Soit une drogue qu’elle espère suffisamment forte pour éclipser les cauchemars qui la hantent depuis plusieurs jours maintenant. « Tu vis dans ce mobile home seul ? » lui demande t-elle. « Non… » répond Eddie. « Avec mon oncle mais il travaille de nuit à l’usine ». Léger contre-temps —> Eddie ne trouve pas la Special K. « Tu es sûre que t’en as ? » commence à s’inquiéter Chrissy. « Oui ! Bouge pas, attends ! ». C’est à ce moment-là que les cauchemars reprirent. *Tic-Tac Tic-Tac Tic-Tac* « Te voilà à nouveau dans le Foyer du Mal, Chrissy… » déclare la créature. « Mais n’aies crainte, tes souffrances n’auront bientôt plus lieu d’être ». […] C’est une vision d’horreur à laquelle assiste un Eddie terrifié et impuissant. « Chrissy ?! » crie t-il alors que la cheerleader flotte dans les airs et que son corps est pris de convulsion. « Chrissy !!! ». Quelques secondes plus tard, le corps de la jeune femme se désarticula brutalement. « Et ses yeux… » ne cesse de ressasser Eddie. « Ses yeux sont rentrés d’un coup dans leurs orbites ».
Quelle saison 4 ! Du moins la première partie vu que nous aurons le droit à deux épisodes finaux d’ici l’été prochain ! Le premier fera 1h25 min et le deuxième 2h30. J’espère que Netflix parviendra à boucler tous les arcs narratifs. À commencer par la mise au placard (temporaire, espérons-le) de Will, Mike et Jonathan qui, dès le départ de Eleven, peinent à sortir de l’écran. D’ailleurs, c’est moi ou Will en pince pour Eleven ? Même si j’ai vu sur les réseaux que certain(e)s internautes pensaient qu’il avait des sentiments pour Mike… Et Mike qui a l’air de ne plus être amoureux d’Elfe, ha la la.
Puis on en parle de la fin du couple Jonathan X Nancy ?! Je les aimais bien, moi ! Pour autant, impossible d’en vouloir à Steve qui, depuis la S02, est devenu l’un des personnages incontournables de la saga. Puis quelle alchimie avec Dustin ! L’humour a toujours été une composante essentielle de Stranger Things et c’est à nouveau le cas ici ! Même s’il faut reconnaitre une avancée perçante de l’horreur qui, avec l’introduction de Vecna, atteint son apogée.
La fin de l’épisode 1 restera probablement ancrée dans les mémoires. Le fait de nous avoir fait croire que Chrissy serait une protagoniste centrale et qu’elle aurait une potentielle idylle avec Eddie… Quelle fin brutale ! De même que toutes les mises à mort du nouveau nemesis qui se révèle bien plus réfléchi et malicieux que le Démorgorgon et le Flagelleur Mental. Et pour cause…
Cette origin story fut impeccable ! D’autant plus décapante qu’on la découvre à travers celle de Eleven ! J’ai totalement été pris au dépourvu quant à sa véritable identité ! L’interprétation de Jamie Campbell Bower est par ailleurs impeccable. Cette scission qui se voit lorsqu’on apprend la vérité à son sujet… Qui aurait pensé que le Foyer du Mal était le sien !
Niveau écriture, l’arc principal est irréprochable. Que ce soit en matière de rythme ou de cliffhangers, chaque épisode (plus d’une heure chacun) passe à une vitesse sidérante ! Puis que de moments incroyables ! La scène où Max tente d’échapper à l’étreinte de Vecna m’a fait passer par un spectre d’émotions dingue.
Du coté Russie, j’ai apprécié les binômes Joyce X Murray et Jim X Dmitri. Une belle dynamique saupoudrée de comédie et d’action ! Heureusement que le lien avec le Démorgogon est fait vers la fin car, autrement, je me serais vraiment questionné sur l’intérêt de cette partie, ahah. À voir comment la créature parviendra à rejoindre le « Foyer du Mal » de ce cher Vecna.
Pour l’heure, Stranger Things reste dans mon esprit LA série iconique de Netflix. Que ce soit au niveau de l’ambition ou de la réalisation (Cette colorimétrie ! Ces effets spéciaux ! Ces costumes et décors d’époque !). Ou encore des multiples références aux années 80 et au genre horrifique d’alors. Puis quel casting ! Avec mention spéciale pour Millie Bobby Brown (Eleven), Gaten Matarazzo (Dustin) et Sadie Sink (Max). Bravo ! Le Foyer du Mal ne pouvait pas mieux flamboyer ! Croisons les doigts pour une conclusion réussie de A à Z. Avec une pointe de dramaturgie et une pincée d’audace.