« Bats-toi… » s’ordonne Eren face au miroir. « Tu fous quoi ? » lui demande Hange. « Hm ? Pourquoi tu prononces ce genre de chose ? Bats-toi ! Bats-toi ! Comme ça ? T’as un problème, Eren ? Tu veux en parler ». Mais face à la pluie de questions de sa major, Eren reste sans mots. « Ton silence ne m’aide pas des masses… » poursuit Hange. « C’est assez rare de se parler à soi-même, tu sais ? J’aime beaucoup ta coiffure, au fait ! Dépeignée comme il faut ! On voit le coté négligé et… ». « Qu’est-ce que vous voulez ?! ». « Discuter ! Comme à notre rencontre quand on avait passé la nuit à parler de titans ! Ou plutôt quand tu m’avais écouté soliloquer toute la nuit durant… Tu sais, j’ai toujours su que tu refuserais de sacrifier Historia ». Du moins depuis ce jour-là. Il y a de cela deux années.
Je me doutais bien que Kiyomi Azumabito, ambassadrice de la nation de Hizuru, avait rejoint le camp de l’Île du Paradis ! Si on en croit les dires de Azumabito-san, Miyata serait issue de la lignée d’un grand général de Hizuru qui, il y a plusieurs centenaires de ça, se retrouva coincé sur cette île suite à la Guerre des Titans. C’est principalement grâce à la présence de Mikasa que Hizuru a trahi Mahr. Ça et la présence de roches explosives utilisées comme combustible pour les équipements tridimensionnels. Des ressources endogènes. Enfin… On commence à comprendre en partie les raisons d’Eren à avoir provoqué cette guerre. De fait, pour continuer à utiliser le Grand Terrassement en tant qu’arme de dissuasion massive, Historia, seule survivante de sang royal avec Zeke, se doit de l’absorber. Avant d’enfanter et sacrifier par la suite un(e) de ses enfants. Rappelons que la détentrice ou détenteur d’un titan primordial dispose de 13 années à vivre avant de mourir. Manifestement, cela aurait dû être le plan si seulement Historia n’avait pas été enceinte avant d’absorber le Bestial. J’imagine que ce n’est pas un hasard. De même que Eren entendait protéger ses ami(e)s avant tout. Quelle cruelle ironie que l’une d’entre elles ait été tuée par sa faute. « Face au miroir, je continuerai à aller de l’avant ». Quitte à tout briser en cours de route. Ça fait bizarre d’avoir des scènes drôles et légères alors que le contexte actuel est pesant au possible…
