Zetman Tome 20 : Parce Que Nous Sommes Amis

Hanako morte, Jin n’a guère plus que Koga à ses côtés. Mais pourquoi Koga tient-il autant à le voir mort ? Depuis plusieurs heures maintenant, l’ami de Jin ne semble plus être le même : obsédé par la justice à un point tel qu’il est prêt à verser dans le « mal nécessaire » pour arriver à ses fins. Et par « mal nécessaire », Koga entend la mort d’innocents. Un « dommage collatéral » qu’il est prêt à accomplir si cela lui permet d’éradiquer le mal à sa racine. Autrement dit : le Zet…et son meilleur ami Jin. La fin d’une époque approche.

Mes sentiments sont de plus en plus mitigés à l’égard de Zetman. À savoir que j’ai l’impression que l’auteur, à trop vouloir en faire, s’est complètement perdu dans sa trame et nous sert des rebondissements sans queue ni tête malgré une volonté de rattacher le tout début du premier chapitre à la fin de cette « Partie 1 ». Ce qui est doublement frustrant vu qu’on ressent sa volonté de bien faire les choses. Mais fallait-il vraiment 20 tomes (soit plus de 10 ans de parution) pour en arriver là ? Je n’en suis pas certain.

Le pire, dans cette histoire, est que je n’ai même pas réussi à m’attacher aux deux personnages principaux que sont Koga et Jin. Peut-être fut-ce le cas à un moment : lorsque Koga était confronté à son impuissance et son incapacité à sauver ses camarades de classe. Ou lorsque Jin rencontrait Hanako et que les deux formaient un beau couple. Là, oui, Zetman avait réussi à me toucher. Mais, au final, l’absence de rythme et de clarté auront fini par torpiller ces sentiments. Sans compter la complexité de la trame principale et, se faisant, cette difficulté à établir des liens clairs entre le Zet, les Evol et la Amagi Corporation.

Au final, on se retrouve paumé avec l’impression tenace que l’auteur s’est trop attaché à ces personnages et n’osera plus tuer personne. Mis à part les exceptions notables d’Hanako et de la mère de Koga (leurs morts ayant été effectivement lourdes de sens pour nos héros respectifs). C’est d’ailleurs grâce à celles-ci qu’on parvient, de justesse, à éviter le syndrome FMA (Full Metal Alchemist) : à savoir démarrer en mode Seinen avec du gros drama, décisif et identitaire de la série, puis se dégonfler complètement pour basculer en mode shonen façon Fairy Tail. Et de nombreux mangas ont eu le droit à ce traitement : Berserk, Claymore…et prochainement Zetman ? À voir la partie 2.

6,5/10