Tous les recours de Shani ayant été épuisés, celle-ci va devoir s’envoler droit vers son pays d’origine. « Autant organiser mes funérailles en préambule » ironise t-elle. Pendant ce temps, le facho de service, Carlos Litvack, présente la nouvelle cour à Natalie Figueroa, la directrice, et Linda Ferguson, la Big Boss. « Où sont les chambres des juges ? » s’interroge Figueroa. « Vidéoconférence ! » répond, ravie, Ferguson. « Que d’économies réalisées ! ». Au prix de la qualité des jugements ? Qu’importe tant que les actionnaires de MCC continuent de recevoir leurs dividendes. « Excusez-moi… » les interrompt un surveillant. « Mais une prisonnière requiert votre attention ». À savoir une amérindienne, Santos, pleurant toutes les larmes de son corps et souffrant d’une occlusion intestinale et de saignements vaginaux. En plus d’être enceinte de neuf semaines. « Où est son traducteur ? » s’agace Natalie. « On a pas de traducteurs pour ça » répond sèchement Litvack. Ha, le mépris des privilégiés.
Après avoir appris que ICE, l’agence de police douanière aux États-Unis, avait crée une fausse université afin d’induire en erreur des étudiants étrangers présents légalement sur le territoire (objectif —> les mettre dans une situation illégale puis les déporter), plus rien ne me surprend. Ces auditions à l’attention d’enfants qui n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un juge ou un procès sont ignobles. Mais que voulez-vous ? Le mépris des privilégiés n’a pas de limites. Plutôt que d’éprouver de la gratitude pour être né dans un pays en paix, certaines personnes le prennent pour acquis et n’hésitent pas à tout faire pour que celles et ceux qui n’ont pas eu cette chance ne puissent jamais en avoir. Je suis d’accord sur le fait que nous nous devons être intransigeants quant à la sécurité de nos concitoyen(n)es. Ne prendre aucun risque. Mais jeter des femmes et des enfants dans un fossé duquel ils ne pourraient jamais revenir ? Pour peu que l’on ait les moyens de faire autrement, c’est de la cruauté pure et simple. Encore un épisode dur et malheureusement réaliste. Toutes ces femmes immigrées que nous avions appris à connaitre, Cordova, Shani, Chaj, ont désormais été déportées. « Qui pourrait avoir envie de donner vie dans un monde pareil ? ». Je me le demande.
