« Poing Destructeur Fluctuant ! » lance Bang alors que son ancien élève se rue vers lui. Le contre est foudroyant et Garou abasourdi par la violence des coups. De fait, les styles des deux combattants sont en parfaite harmonie mais la différence de niveau reste flagrante. L’issue de ce combat était décidée avant même qu’il ne commence. « Qu’est-ce qu’il lui prend au vieux ? » commence à prendre peur Garou alors que son sensei se déchaine sur lui comme il ne s’était jamais déchainé jusqu’alors. « Il compte… me tuer ?! ». Lui, mourir ainsi ? « Il ne faut pas que je perde conscience… Je ne veux pas mourir !!! ». « Pourquoi bouger de manière si étrange ? » s’étonne Bang-san alors que Garou emprunte à nouveau la technique animale de Watchdog Man. « Si je me sers de Death Gatling comme otage… ». Mais un autre renard n’a aucunement l’intention de laisser d’opportunité à celui qui a bafoué l’honneur de son petit frère. « Nope… » intervient Bomb en envoyant valser le jeune impétueux. « Ça ne va pas le faire ». Sur ce, il est l’heure de mourir.
Le Character Building de Garou est l’un des plus beaux développements auquel il m’ait été donné d’assister à ce jour. À la base, il ne s’agissait que d’un enfant au caractère solitaire et qui, se faisant, a été pris pour cible par le populaire de l’école. Du bullying (harcèlement scolaire) qui n’a eu de cesse de le cantonner au rôle de monstre bon à se faire frapper par le Héros. Qu’importe si, pour cela, Garou doive se faire tenir de force par les larbins du garçon populaire. Et qu’arrive t-il lorsqu’il s’est rebellé ? Toute la classe s’est retournée contre lui. Forcément, que va pouvoir faire le type bizarre qui ne fait que trainer dans son coin face au beau gosse du bahut ? Même les profs ont pris son parti et c’est malheureusement un système qui perdure aujourd’hui. Au Japon ainsi que dans bien d’autres pays. Finalement, Garou a fini par développer un profond traumatisme de cette période de son enfance. Avec un désir brûlant de détruire les codes et les conventions en prouvant « bêtement » qu’un monstre a lui-aussi le droit de gagner contre des héros. Et non le droit de mourir.
La façon de procéder est absurde et anti-productive au possible. Le fond, lui, se tient. D’autant plus avec les travers de L’Association des Héros et sa manie de privilégier l’argent avant le bien commun. Bref —> Nous voilà rendus avec la meilleure réalisation de la S02. On est loin du finale de la S01 mais rendons grâce à J.C.Staff pour avoir fait de son mieux en ayant fait appel à un maximum d’animateurs de renom pour le dernier sprint. Ici, nombre de séquences m’ont fait vibrer. De l’ultime sursaut de Garou en passant par l’attaque-combo de Bang X Bomb et la fronde épique de Genos. Sans oublier, évidemment, le courage de King-sama et le One Punch de Saitama. Quelle scène ! Quelle bande originale ! Les battements de coeur de King, la fronde enragée du Scolopendre Patriarche et cette apparition magistrale de Saitama. Que de frissons, les ami(e)s ! Tant et si bien que cette S02 se conclut sur une bonne note. Malgré une pelletée d’épisode décevants car peu soignés et travaillés. Je pense (et j’espère) que la S03 disposera de meilleurs moyens en termes d’équipes d’animation et de direction. M’est avis que le changement chaotique de studio entre Madhouse et J.C.Staff a en partie jouer dans la débâcle partielle de cette S02. Pour autant, et c’est là la magie d’une oeuvre telle que One Punch Man, je reviens de cette deuxième saison avec un sourire d’enfant. Et une impatience bouillante pour la troisième saison qui clôturera l’arc de L’Association des Monstre et du Chasseur des Héros. L’heure de mourir ? Pas encore. Pas encore !
8,5/10
*Coup de Coeur*
S02 : 7/10
*Coup de Coeur*
