Si je ne dis pas de bêtises, il me manque plus que deux chapitres avant que My Hero Academia ne se termine pour de bon. Ici, nous clôturons le chapitre de Spinner avec l’expression de sa tristesse sincère pour le premier ami qu’il n’ait jamais eu. Pour autant, à nos yeux et ceux du monde, Shigaraki Tomura restera un meurtrier. « Je suis ravi qu’il ne soit plus de ce monde ». Voilà ce que ressentent bon nombre de personnes à son encontre. Et faut-il les blâmer quand on sait que Shigaraki a tué à minima plusieurs centaines de personnes ? Pour autant, ce serait détourner le regard que de refuser d’entendre l’humanité d’un monstre. Aux yeux de Spinner, Shigaraki était un rayon de lumière et d’espoir. Qu’importe qu’il veuille tout détruire pour peu que cela fut été à ses cotés. « Quand on m’a opprimé pour ce que j’étais, j’ai tout abandonné mais, lui, il m’a permis d’avoir un rêve ! Il m’a permis de comprendre que je pouvais moi-aussi devenir quelqu’un ! ». Ha, si seulement il l’avait sauvé quand il en avait l’opportunité.
Non content d’être son premier ami, Shigaraki Tomura était aussi le héros de Shuichi Igushi. « Il voulait simplement tout détruire ! Pas d’arrière-pensées, pas d’idéal, rien ! Il avait juste la rage… et il adorait les jeux vidéo ! ». C’est ces derniers mots qui seront les plus importants pour nous-autres, lectrice et lecteurs. Pour peu qu’on soit enclin à voir à travers le monstre qu’était Tomura. Pour peu qu’on soit prêts à admettre qu’une société mettant au rebut ses parias n’est pas le bon choix. Du moins si l’on souhaite ne plus perpétuer le cycle de la haine. « Peine perdue » diront certains. Même Deku semble avoir conscience que son monde ne peut pas changer du jour au lendemain. Pire, la nature même de l’être humain pourrait être un frein. « Mais quel autre choix avons-nous que celui de faire mieux que nos prédécesseurs ? ». J’ai également apprécié la froideur saine avec laquelle s’est conclut l’arc de Chisaki. Comme le dit son père de coeur, les dommages qu’il a causé, en particulier à Eri, exigeront une rédemption éternelle.
