
Avec ce chapitre, je réalise combien My Hero Academia, en dépit de son académisme Nekketsu distillé tout du long de l’oeuvre, pourrait paradoxalement bénéficier d’une des meilleures conclusions du genre que l’on ait jamais vu. Pour la première fois, nous assistons à des conséquences crédibles et, se faisant, terribles de l’après-guerre. Des vilains et des héros grièvement blessés et, pour certains, condamnés à ne plus jamais parcourir le même chemin qu’avant. Pour le mieux, ceci-dit, vu que leur psyché semble s’être un brin réparée. Bien sûr, la scène phare de ce chapitre est celle qui traduit le mieux cet état d’esprit. Toya, dont la mort s’approche à grands pas, se retrouve à éprouver pour la première fois des regrets. Parce que sa famille vient le voir tous les jours. Parce que son petit frère lui a demandé quel était son plat préféré. Et, surprise, il s’agit du même que le sien (soba). Il n’est jamais trop tard pour l’arrivée des larmes. Même lorsque l’enfer nous attend au tournant.

Un autre choix scénaristique que j’ai beaucoup aimé est le fait que Natsuo choisisse de ne pas pardonner les actions passées de son père. Il en a parfaitement le droit et, cela, Enji l’entend parfaitement. Les victimes n’ont aucune obligation à rendre à leurs agresseurs. Quand bien même ses derniers aient fait acte d’une rédemption éternelle. Ainsi se clôt le chapitre de la famille Todoroki. Et, fichtre, j’ai envie de dire qu’il s’agit de l’arc le plus abouti du manga. À voir, désormais, comment se conclura l’arc Spinner. Gageons que Midoriya lui a rendu visite tous les jours afin de pouvoir lui délivrer les dernières paroles de son meilleur ami. Shigaraki Tomura. Ha, et quelques mots pour Hawks a.k.a. le nouveau président de la Commission de Sécurité Publique ! Aux cotés de sa prédécesseure, Lady Nagant, l’ancien héros entend observer les efforts de la nouvelle génération. Et s’ils bifurquent ou s’écroulent, gageons qu’ils seront présents pour les aider à se relever.
