Et voilà que Marc se retrouve de nouveau face à cet Arthur semblant venir tout droit d’un autre monde. « Vous n’avez de cesse de basculer entre le censé et l’insensé… » tente de lui expliquer le « docteur ». « Imaginez votre cerveau comme un pendule oscillant entre une réalité difficile à accepter et votre univers rassurant de fiction ». L’hippopotame ferait donc partie de ses rêves ? Ainsi que Khonshu, Ammit ? « Vous êtes mon patient et nous sommes au Putnam Medical Facility… » poursuit Arthur. « Vous n’êtes pas un super-héros, Marc ! Vous ne l’avez jamais été ». « Vous n’êtes pas un vrai médecin » affirme Marc. « D’accord, soit ! » concède Arthur. « Mais dites-moi, comment en êtes-vous venu à atterrir dans un tel endroit ? ». « Et vous ? ». « En prenant le bus ». Sur ce, que la confrontation entre le réel et la démence continue.
La Douât ou les Enfers de l’Égypte ! La Plume de la Vérité et la Balance de la Justice ! Ce voyage à même l’Égypte Ancienne fut incroyable. Quand bien même il aura fallu composer avec l’indicible tragédie de l’enfance de Marc. Un défi stupide et la mort accidentelle de son petit frère auront fini par créer Steven. Marc étant incapable de composer avec le poids de sa culpabilité et la haine de sa mère. Puis la maltraitance qui s’en est suivie. Ces abus physiques qui se sont répétés encore et encore.
« Le pendule de nos démences ». Peut-être la Origin Story la plus poignante du MCU. Cette dissonance des personnalités, un véritable trouble dans notre monde à nous, est effrayante. Imaginez un traumatisme si violent que l’on en vient à se créer un alter-ego persuadé qu’il a toujours vécu en tant que tel. Steven n’était même pas au courant de la mort de sa mère… Quelle performance inouïe d’Oscar Isaac au passage ! Là-encore, on atteint le haut du panier eu égard au Marvel Cinematic Universe. Il me tarde de rencontrer le troisième homme.
