« Rien n’est mauvais au départ… » affirme une voix de femme. « Et il fut un temps où le monde était si jeune que le soleil ne s’était pas encore levé ». Pourtant, même à cet instant, il y avait de la lumière. […] « Tu ne penses tout de même pas que ce bout de papier va flotter ! » s’exclame un garçon alors qu’une petite fille blonde s’apprête à déposer un bateau origami sur l’un des lits de la rivière. « Il ne va pas flotter… » rectifie l’enfant. « Il va voguer ». Et c’est alors qu’au gré des eaux, la barque se transforma en cygne majestueux. Mais le mauvais garçon et sa bande d’ami(e)s s’employèrent à lui jeter des pierres. « Arrêtez ! » supplie la jeune fille. « Vous allez le casser ! ». Et ce qui devait arriver arriva. « Toi ! » fulmine l’enfant blessée en se jetant sur le garçon. « Je vois que tu as encore perdu pied, Galadriel… » s’éleva la première voix d’adulte à même cette sainte vallée. « Relâche-le, petite soeur ».
J’ai beau n’avoir jamais été épris du lore du Seigneur des Anneaux, force est de constater sa richesse incroyable. Atout brillamment mis en exergue par la réalisation de ce premier épisode digne d’un film AAA. Que ce soient les décors, les costumes, la mise en scène, la photographie ou la bande originale, tout a fait l’objet d’un soin attentif voire exacerbé. Et quelle diversité au niveau du cast ! Les Elfes et leurs montagnes. Les Nains et leurs mines. Les Hommes et leurs champs de blé. Les Piévelus et leur sentier de saisons. Sentier parfois très monotone pour celles et ceux qui rêvent d’explorer l’Inconnu.
Au niveau du rythme, celui-ci semble prendre son temps et ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Pour peu que l’écriture parvienne à nous faire entrer en affect avec un maximum de protagonistes. Qu’il s’agisse de l’elfe Arondir et son faible pour tout ce que l’humanité a de bon à donner. Malgré leur forte appétence aux ténèbres. Ou de la Piévelu Nori et sa soif de découverte semblable à un certain Frodon. Quant à l’appétence de Galadriel à vouloir maintenir la Lumière éveillée face à la Menace des Ombres, gageons qu’elle s’avèrera plus précieuse que jamais.
