Mais qu’ont-ils fait ? Maintenant que Smaug s’est éveillé de son long sommeil, celui-ci n’a qu’une obsession : déchainer sa colère. Et c’est le village de Lac-ville qui en fait les frais. Des morts, encore et encore. Seulement voilà, Bard (Luke Evans) ne laissera pas cette créature semer la mort et la désolation comme cela fut le cas des années auparavant. Il est temps pour lui de terminer ce que son père a commencé : il faut tuer Smaug.
*Spoilers*
Voilà comment commence La Bataille des Cinq Armées : directement dans l’action et…autant vous dire que ça change des deux premiers opus ! D’autant plus que, cette fois-ci, le rythme s’avère suffisamment cadencé pour qu’on ne soit pas tenté de piquer de la tête arrivé au deuxième quart. Cela étant dit, la niaiserie persiste encore à s’installer (dans un premier temps) malgré le contexte extrêmement périlleux dans lequel sont plongés les personnages.
Exemple édifiant : Smaug. Soit le dragon le plus inutile de toute l’histoire des dragons. Non seulement il ne tue aucun des nains (pourtant il y avait de quoi faire vu la colonie de vacances que c’est) mais en plus il ne tue ni Bard, ni aucun membre de sa famille, ni aucun personnage principal/secondaire. Par contre, les persos random, ça, il en tue à la pelle <_< Et puis cette mort avant-même que le titre n’apparaisse…rude.
J’étais «…ha mais c’est bon il est déjà mort là ? » ._. Heureusement, l’intrigue principale reprend le pas assez rapidement sans pour autant véritablement convaincre (durant les deux premiers quarts). Autre exemple : le combat de Galadriel (Cate Blanchett), Saroumane, et Elrond contre Sauron et ses 9 nazgûl est assez « Meh ». Surtout quand Galadriel se transforme en fille de l’exorciste et envoie paitre Sauron comme un noob.
Mais voilà, tous ces passages ne constituent que l’apéritif avant le plat principal. Car, fort heureusement, La Bataille des Cinq Armées s’avère plus qu’à la hauteur. Certes, le passage full retard de Thorin (Richard Armitage) a de quoi agacer et certains passages de la guerre sont vite éclipsées (intervention du polymorphe et des aigles pour ne citer qu’eux). Qu’importe, le reste offre non seulement ce que j’attendais du Hobbit depuis la première partie mais, plus que ça, il parvient à dépasser mes espérances. De l’action ? Il y en à foison et celle-ci se révèle pharaonesque as f*ck. Du drama ? Damn, à ma grande surprise, il y en a…et pas des moindres.
Je tiens à préciser que je n’ai pas lu le roman et que, par conséquent, j’ai été foutrement surpris par les morts de Kili, tuant dans l’oeuf sa relation avec Tauriel…et surtout Thorin ?! Sachant que son combat contre le chef des orcs (associé à celui de Legolas contre le sous-chef) est, sans aucun doute possible, LA scène culte du film. Pour tout vous dire, le simple fait d’y repenser suffit à me donner des frissons tellement c’était épique. Cela étant dit, cette troisième partie ne suffira évidemment pas à rattraper le désastre des deux premiers opus. Qu’importe, au moins, Le Hobbit aura eu le droit à une conclusion honorable. Dommage que Sieur Jackson ne se soit lâché aussi tard.