« Souvent… » raconta Alice lors du dernier jour de sa vie. « Quand on nous dit que c’est pour le mieux, c’est que c’est pour le pire ». Beth se contenta de hocher de la tête. « Seulement, cette fois-ci, c’est vrai ! D’accord ? ». Vraiment ? En quoi tenter de se suicider aux cotés de sa fille serait-il « pour le mieux » ? « Rien ne faisait sens dans ce qu’elle dit… » se remémore Beth. « Mis à part qu’elle cherchait à se débarrasser de moi d’une manière ou d’une autre ». Quitte à mourir en essayant. […] « C’est ta baraque ? » s’étonne Jolene alors qu’elle vient dire bonjour à son ancienne comparse du Foyer Methuen. « Tu étais à Lexington ? » répond l’intéressée en éludant la question. « Louisville ». « Qu’est-ce qui t’amène ici ? ». « Tu ne répondais pas au téléphone… ». « Ha… ». « M. Shaibel est mort ». Bam ! Encore une pierre qui tombe dans le coeur déjà sec et endommagé de Beth. « On pourrait aller aux funérailles ensemble ? ». Et c’est ainsi que les amies d’enfances renouèrent leurs liens. « Tout ira bien, je te le promets ».
Je me répète mais les symphonies de bois, de cordes et de vent sont magnifiques ! Cette séquence où Beth enchaine les victoires à Moscou m’a captivé de bout en bout. Et quelle partie avec ce vieux tigre qu’est Luchenko ! « Je viens peut-être de perdre face au meilleur joueur d’échecs de ma vie ». Quant à la rencontre tant attendue avec Townes, cet « amour d’une vie » de Beth, quel sot ai-je été de ne pas avoir réalisé qu’il était gay ! Moi qui pensais que ce type, Roger Dione, n’était qu’un ami… Parfois, il m’arrive d’avoir l’esprit embrumé sur ces sujets. Enfin ! Au moins avons-nous assisté à l’éclosion d’une formidable et éprouvante amitié ! Je n’ose imaginer ce que donnerait une relation avec un crush qui s’avère aimer le sexe opposé. Nous ne sommes pas loin de la torture, non ? Heureusement, l’alliance US qui s’ensuit, menée par un Benny Watts flamboyant, permet de réparer nos petits coeurs brisés. « Tout ira bien ». Et, effectivement, tout s’est déroulé avec maestria. Quant à cette accolade finale entre la Dame et les vieux joueurs de Moscou, autant vous dire qu’on ne pouvait rêver d’une meilleure conclusion ! Une série sans nulle autre pareille. Et une Anya Taylor-Joy saisissante de bout en bout. Bravo !