« Les hommes voudront toujours vouloir t’instruire, Bethie… » l’avait un jour avertit sa mère. « Non pas qu’ils soient intelligents ! La plupart ne le sont pas, figure-toi, mais agir ainsi les rassure. Fais-leur croire que c’est le cas et continue à faire ce que tu veux ». De fait, seule une femme forte peut survivre dans un monde dominé par des imbéciles. À cette époque, Elisabeth n’avait aucune idée du poids des mots. « Je m’étais contentée de sourire alors que maman finissait de me coudre l’écusson à mon nom ». « N’oublie jamais qui tu es, ma chérie ». […] Welcome to Pennsylvania ! Quand bien même il ne s’agit que d’un Etat de transition avant d’atteindre New York. Après tout, Benny Watts ne lui a t-elle pas proposé de l’accompagner dans la ville qui ne dort jamais ? « Il me tarde » susurre Beth. […] C’est peu dire que Betty s’annonçait à autre chose que ce « taudis » que Benny appelle « piaule ». Et les toilettes… Ho, dear ! Les toilettes ! « Je pensais avoir le droit à un canapé » s’agace la jeune prodige alors que son comparse commence à pomper de l’air dans un lit gonflable. « Tu as mal pensé ». Cerise sur le gâteau —> Pas d’alcool ! Gé-nial. « Laisse-moi faire ». « Sûre ? ». « Sûre ».
Quelle revanche savoureuse de Beth sur Benny ! Ces parties instantanées n’avaient plus rien à voir avec celles d’avant ! Qui plus est, ce lot de défaites humiliantes a permis de crever l’abcès entre les deux génies, huhu. Une escapade new-yorkaise plutôt courte, au final, mais qui a eu le mérite de nous rafraichir les idées quant aux perspectives de victoire de Beth sur le Grand Maître Borgov. À cet égard, quels décors magnifiques une fois arrivée sur Paris ! En tant que parisien, je ne me rends parfois pas compte de la beauté de la ville lumière. Le Louvre, les Quais de Seine, l’Opéra, le Jardin de Rivoli, le Jardin du Luxembourg, le Parc Montsouris, la rue des Capucines… Mazette ! On remerciera Cléo et son charme imparable pour avoir perturbé la concentration de Beth la veille de la finale ! « Cela n’aurait rien changé » assure t-elle. Vraiment ? Ce qui est sûr, c’est que cette nouvelle défaite a persuadé Beth de souler jusqu’à plus soif. « N’oublie jamais qui tu es ». Et si nous avions parfois besoin de toucher le fond avant de savoir qui nous sommes vraiment ? « Bon sang de bonsoir ! T’es qui, toi ? ». Il était temps que tu fasses ton apparition, Jolene.
8/10
*Coup de Coeur*
