« Les personnes les plus fortes sont celles qui n’ont pas peur d’être seules » avait dit un jour Alice à sa fille. « Ne fais jamais confiance aux autres ! Ils te diront quoi faire, quoi ressentir et, avant que tu ne le réalises, tu te saigneras aux quatre veines à chercher quelque chose qu’ils t’ont intimé de trouver ». Ce soir-là, lorsque Beth rentra sans sa deuxième mère, Alma, une révélation se fit dans son esprit. « Je vais devoir apprendre à vivre seule ou, autrement, je finirai comme mes deux mères ». […] Lorsque Harry Beltik, l’un de ses anciens adversaires, lui a proposé de venir s’entrainer à ses cotés, Beth a sauté sur l’occasion. « Viens chez moi, directement ». […] « Tu es têtue… » tente de résumer Beltik alors qu’il repasse en revue sa finale perdue contre Bogrov. « Puis tu t’énerves et tu perds la vue d’ensemble ». Sur ces paroles dignes d’un coach, que la reconstruction commence.
Voir Beth adopter les mimiques de sa mère (ej regarder la télé toute la nuit durant) parce qu’elle lui manque est poignant. En un sens, Alice a raison. Tôt ou tard, il faut se préparer à l’idée d’affronter seul les périls de la vie. Sans ces proches qui représentent tant pour nous. Ces êtres qui représentent tout. Un autre aspect intéressant de l’épisode est les retrouvailles Beth X Margareth. A.k.a. une camarade de lycée devenue femme puis mère au foyer. Sans qu’elle n’ait à dire quoi que ce soit, on comprend bien qu’elle le regrette amèrement. Imaginez —> Nous sommes en 2020 et, encore maintenant, particulièrement lorsqu’on ne vit pas dans une grande ville, la pression sociale sur les femmes afin de se trouver un partenaire puis d’enfanter un si ce n’est plusieurs enfants est énorme. Dans les années 60, cette « règle divine » était encore plus écrasante malgré des débuts de percées individu-elles. Combien de parents, notamment des mères puisque c’est sur elles que pèse la plus grosse charge mentale et physique, ont regretté d’avoir eu des enfants ? Dès lors qu’ils sont là, pour peu que l’on soit un parent digne de ce nom, nos rêves cessent d’être la priorité. Lui ou elle EST la nouvelle priorité ! Et cela pour le reste de notre vie. Évidemment qu’il y a de quoi couver un mal-être ! Bref, je me suis un peu trop épanché sur ce point… Revoir Beltik aura été bénéfique pour Beth, j’en suis persuadé ! Quant à cette finale contre Benny Watts, j’ai a-do-ré la mise en scène façon damier ! Puis les parties rapides et les trente coups gagnants… Wow ! Pour l’heure, Beth n’est pas seule. New York, here we come !
