Kimetsu no Yaiba S02E10 : Espoir & Désespoir

Tengen-san grièvement blessé et dépourvu de sa main dominante, Inosuke-kun poignardé et empoisonné en plein coeur, Zenitsu en péril après l’avoir sauvé in-extremis. « J’aurais pu faire les choses autrement… » enrage Tanjiro. « Vous-tous, je suis désolé !!! ». Et que va t-il advenir de Nezuko maintenant que le Frère et la Soeur Démons les ont neutralisé un par un ? « Ne t’excuse pas, grand frère » lui intime une Nezuko humaine dans ses songes. « Pourquoi persistes-tu à t’excuser alors que tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour sauver celles et ceux qui te sont chers ? ». « Nezuko… ». « Être pauvres fait-il de nous des êtres malheureux ? Ne pas pouvoir porter de jolis kimono devrait-il inspirer de la pitié ? Penses-tu également que c’est la faute de père s’il est mort des suites de sa maladie ? ». Les Humains sont fragiles. Désespérément fragiles. « Mais c’est ce qui fait notre force ! C’est qui nous a permis d’atteindre de nouveaux sommets ! Alors réveille-toi !!! ». Trouver l’Espoir dans le Désespoir. Voilà notre seul combat.

Je n’ai rarement autant ressenti de désespoir que lors du monologue de Gyutaro à l’encontre de Tanjiro. Le voir torturer le seul rescapé et lui faire comprendre à quel point il est impuissant… Quelle cruauté. Et pourtant, à aucune seconde notre héros n’a pensé à céder le pas aux ténèbres. Ce kunai de Hinatsuru était sa seule et unique préoccupation. Tout en misant sur la curiosité malsaine de Gyutaro à jouer avec sa proie et se demander s’il ferait un bon démon.

Et que dire de la conclusion si ce n’est qu’elle fait partie des finales les plus épiques et intenses que je n’ai jamais vu ! À nouveau, le fait de ne pas avoir lu le manga fait que j’ai un avantage certain en matière de surprise. Mais l’enrobage de Ufotale est telle que je suis persuadé que lectrices et lecteurs ont redécouvert avec passion ce moment clé de l’oeuvre. L’irruption de Tengen, Zenitsu et Inosuke. La double décapitation de Daki et Gyutaro. La faucheuse aux cotés du héros et de ses comparses. Et le désespoir qui frappe à nouveau avec cette résurrection incompréhensible de Gyutaro. Rarement un shonen n’aura été aussi fidèle et pertinent dans son genre. De fait, j’ai l’intime conviction que les Pourfendeurs de Démons vont créer l’histoire. Mais j’ignore encore combien de morts il nous faudra compter.