Good Girls S04 : À Nos Envies De Liberté

Envies De Liberté

Manifestement, Harry Hill s’ennuie en cours au point d’activer sa « pâte à prout » dès que la prof a le dos tourné. « L’autre fois… » explique t-elle à Ruby et Stan Hills. « Il a ajouté des testicules au modèle de la fusée Space X que je leur avais demandé de dessiner ». « Ho ! ». « Et il s’est caché un jour sous mon bureau pendant que toute l’école le cherchait ». « C’est un garçon très… éveillé ! » tente d’expliquer Ruby. « On va lui expliquer tout ça ! ». « Ce sera vite réglé » ajoute Stan. « Je crains malheureusement que le problème ne soit plus profond ». « C’est-à-dire ? ». « Avez-vous déjà entendu parler du TDAH ? ». […] « On ne vend pas des spas d’un simple claquement de doigts ! » s’agace Beth Boland alors que Rio la presse d’ouvrir le nouveau commerce. Objectif —> Y blanchir de l’argent en grande quantité. « Ce n’est pas ton problème ». « Alors c’est quoi, mon problème ?! ». Un simple regard appuyé de la part de Rio suffit à lui faire comprendre la réponse. « Et c’est ainsi que se poursuivirent nos envies de liberté ». Sous la menace perpétuelle des hommes.

Je mentirai si je disais que je n’ai pas aimé cette saison 4 ! Je l’ai adoré. Cela étant dit, il faut admettre que l’intrigue tourne en rond ! Ou plutôt, le fil rouge peine à convaincre tant il multiplie les détours. Prenez Rio, par exemple. Je ne dénombre plus le nombre de fois où les filles tentent de le neutraliser sans que cela n’aboutisse à quoi que ce soit. Rio continue d’échapper à la punition qu’il mérite après avoir tué Lucy. Oui, je ne digérerai jamais cette mort injuste et violente. Suivie de celle de ce pauvre policier qui était parvenu à connecter les diodes. Laissant une fille derrière lui.

Il est troublant de voir combien les showrunners tentent de nous faire entrer en affect avec Rio. L’empressement de Beth, Ruby et Annie à oublier Lucy m’a également agacé. L’humanisation d’un nemesis est toujours une bonne chose mais là, j’ai l’impression qu’un syndrome « You » entoure le caïd au sourire enjoliveur. On accentue volontairement le coté sexy et bad boy d’un type ayant tué des innocents pour protéger son business. Tout en approfondissant son passif. Ici avec sa relation compliquée avec son cousin. Ou son frère ?

Un protagoniste intéressant dans la mesure où il est l’opposé de Rio malgré le nombre d’affaires louches dans lesquelles il trempe. Contrairement à son cher frère/cousin, Nick ne fait pas verser le sang. Il s’arrange plutôt pour toucher où ça fait mal. La réputation. La famille. L’argent. Le toit sous lequel on vit. Tout cela en bénéficiant d’un statut politique et d’un réseau aux ramifications multiples. À cet égard, l’une des bonnes surprises de cette S04 est la relative humanisation de Mick aux cotés de Annie.

Je ne dirai pas que le teddy barbu s’est découvert une conscience mais au moins fait-il en sorte d’aider les Good Girls chaque fois qu’il le peut. On voit qu’il les apprécie mais on comprend aussi qu’il restera l’homme de main de malfrats sans foi ni loi. Une ambivalence intéressante. Et en parlant d’ambivalence… Attardons-nous sur ce bon vieux Dean.

Ha, Dean ! J’ai failli l’apprécier lorsqu’il s’est prononcé coupable pour protéger Beth. Mais non ! Il a fallu qu’il tombe derechef dans une secte obscure avec un gourou incel l’enjoignant à trahir sa femme. Son flashback montre pourtant combien sa relation entre lui et Beth s’est construit des bases fortes. Dean était déjà présent lorsque la mère de Beth et Annie a commencé à aller mal. Mais ça ne suffit pas, n’est-ce pas ?

La torpeur. L’ennui. La tromperie. Et ces envies de liberté qui poussent à s’affranchir du moule sociétale. Le problème que j’ai toujours eu avec Dean est l’insupportable beaufferie qui l’accompagne partout où il va. Comment pourrait-il en être autrement quand elle fait partie de l’essence même du perso ? La fin inévitable de son idylle avec Beth aura tardé… Quid de l’autre hombre de la série, Stanimal ? Une semi-déception !

Le voir si obstiné à tout mettre sur le dos de Beth est insupportable. Non, Stanimal ! Ruby reste maitre de sa destinée ! Si elle se retrouve dans ce pétrin, c’est parce qu’elle l’a voulu. Et il oublie bien vite que sans ces magouilles, la vie de Sara ne serait plus. Enfin… Stan reste Stan. Éperdument amoureux de sa Ruby et prêt à la suivre où qu’elle aille. Best couple ever ! Loin devant les autres !

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La surprenante amourette entre Annie et ce Kevin plein de surprises vaut le détour, ceci-dit ! Je la voyais plutôt dans les bras du psychiatre qui ne sait pas ce qu’il veut mais bon… Kevin, ce n’est pas plus mal ! D’autant plus qu’il forme un binôme stimulant avec son fils, Ben. Seul enfant de cette saison à avoir le droit à un bon focus.

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Bref ! Vous l’aurez compris —> Ce qui fait la force de Good Girls et m’enjoint à continuer la danse, c’est l’affect ! Mâtiné d’un soupçon d’humour, de féminisme et de miroir social. L’alchimie entre Ruby, Annie et Beth est in-cro-yable ! Et les voir monter leur empire a quelque chose de fascinant. Dommage qu’il ait fallu quatre saisons pour en arriver là. Il y en a résolument une de trop ! En espérant que leurs envies de liberté se concrétisent pour de bon ! Pour une cinquième et ultime saison ? Vu où en est l’histoire (Annie…), ce serait étonnant qu’il n’y ait pas une S06 annoncée dans la foulée. Wait & see ?

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Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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