Glass : La Horde, Le Cerveau & Le Superviseur

Le Cerveau

« Une bonne fois pour toute »

Depuis que celui qui se fait appeler La Horde, Kevin Wendell Crumb, a sauvagement assassiné deux adolescentes, David Dunn, Le Superviseur, fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une nouvelle tuerie. Seulement, cette fois-ci, David n’est pas seul. Son fils, Joseph, l’assiste dans ses recherches. « J’ai effectué une trigonométrie sur le lieu où a eu lieu le dernier kidnaping mais je ne pense pas qu’il se trouve là-bas » l’informe t-il. « Il y a une zone industrielle abandonnée non loin d’ici. Il est possible que les trois filles s’y trouvent ». Or, le temps presse. Si les informations qu’ont pu récolter David et Joseph sont exactes, La Horde devrait procéder à sa « purification des non-brisés » d’ici peu. « J’y vais ». […] « Tu oses te dresser contre moi ?!! » rugit La Bête alors que David se tient derrière les trois cheerleaders. « Je…vais…te…BRISER !!! ». À ce moment, ni La Horde, ni Le Superviseur ne réalisaient que leur rencontre sur ces lieux avait été préméditée par un autre « prodige ». Le Cerveau.

Le Cerveau

L’idée était bonne. La conclusion bien pensée. Hélas, l’exécution ne fut pas à la hauteur. On déplorera notamment un manque de budget qui se fait sentir à chaque scène d’action. Le peu d’effets spéciaux qui sont utilisés sont perfectibles et voyants. De manière générale, cette incapacité de se donner les moyens rend chaque combat et chaque scène marquante moins sensationnelles qu’elles n’auraient pu l’être. La Bête en soi reste impressionnante mais un supplément de make-up et de FX l’auraient rendu plus crédible. Quant au Superviseur, on ne le voit malheureusement pas tant que ça. Et j’ai l’impression que Bruce Willis s’est contenté de faire le minimum syndical avant d’empocher son chèque et foutre le camp. À aucun instant je ne me suis attaché à son personnage. Là où Le Cerveau, Elijah Price a.k.a. M. Glass, est plus convainquant. Samuel Jackson s’est plongé dans ce rôle de génie obsédé par les super-héros et son impact sur l’univers. De même pour La Horde, toujours aussi brillamment interprétée par James McAvoy.

Le Cerveau

Du coté des personnages secondaires que sont le Dr. Ellie Staple, Casey Cooke, unique survivante de La Horde, Joseph Dunn et la mère de Elijah, l’écriture a du mal à leur donner une substance. On comprend l’intérêt de Casey pour Kevin Wendell Crumb qui, tout comme elle, a souffert durant son enfance, mais DE là à s’impliquer autant dans sa thérapie ? Et faire des recherches de comics ? J’ai du mal à faire le lien. Joseph est malheureusement inexistant du début à la fin (le jeu d’acteur n’aide pas). La mère de Elijah justifie quant à elle sa présence par l’amour indéfectible qu’elle continue à porter à son fils. Malgré toutes les horreurs qu’il a commise. Parce qu’il voulait savoir sa place dans le monde et qu’elle est persuadée qu’il a toujours été fantastique. C’est le protagoniste qui m’a le moins gêné. Le Cerveau n’aurait jamais été celui qu’il est aujourd’hui sans son soutien. Enfin, Ellie Staple apporte une dimension un brin wtf mais compréhensible à cette trilogie de super-héros qui se veut ancrée dans la vie réelle. Quitte à fournir des explications extravagantes. Oui, je m’attendais à beaucoup mieux de la part de Glass. Incassable et Split furent de véritables réussites mais le simple fait d’avoir voulu confronter deux super-héros aura exigé trop de moyens de la part de Night Shyamalan. Tant pis.

Le Cerveau

7/10

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Catégorisé comme Ciné

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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Ornelune
5 années il y a

Shyamalan a déjà donné dans le gros budget et le soit-disant spectaculaire… ces plus mauvais films. Ici en effet rien de tout cela et tant mieux. D’ailleurs la scène d’introduction nous prévient, quand on voit deux grands gamins amateurs de sensations fortes, d’images spectaculaires à coup de superman’s punch : en deux temps trois mouvements (et hors champ !) le Superviseur les dézingue.