« Trop tard… » murmure Akito alors qu’elle se dirige, couteau à la main, vers Tohru. « Il est trop tard pour tout ». À ce moment, la jeune femme se trouvait dans un état second. Kyo lui ayant confessé ne pas être intervenu pour sauver la vie de sa mère et, elle, réalisant qu’elle était surtout triste pour lui. « Tu vas m’abandonner à ton tour ? » poursuit Akito. « Maman ? ». « Tu as gagné ! Je suis seule ! Seule ! Seule !!! ». Depuis toujours, abandon et néant ont marché côte à côte. S’immisçant à l’intérieur de l’âme en vue d’y construire un cocon éternel. Car les failles du coeur jamais ne se réparent. « Akito-san… » se reprend Tohru. « Je vous vois, désormais. Je vois votre tristesse ». « Ne m’approche pas !!! » hurle Akito en lacérant le bras de Tohru qui s’avance vers elle. « Je ne te laisserai pas me duper ! ». Et c’est ainsi que les coups commencèrent. Alors que le couteau, dans le même temps, avait été jeté à terre. Peut-être, oui, peut-être est-il temps d’aller de l’avant.
Akito, de par sa fragilité psychique, aura été un véritable danger pour ses proches. Durant de longues et éprouvantes années. Seul un coeur pur et naïf tel que celui de Tohru était à même de changer le cours des choses. En un sens, sa dévotion et son amour, de par leur universalité, constituent une force contre laquelle Abandon et Néant ne peuvent s’agripper comme ils le voudraient. Accepter Akito telle qu’elle est, en dépit de ses crimes, est ce dont la jeune femme avait besoin. Continuer à haïr pour haïr ne sert à rien si ce n’est se détruire de l’intérieur tout en blessant les autres. Si ce n’est pire. On le voit au jour le jour. La haine amène la haine et les drames s’empilent sans que l’on ne puisse rien y faire. De fait, seul un coeur pur est à même d’enrayer ce cycle infernal. Le courage d’instiller la fragilité, l’amertume et la chaleur que revêt l’Amour.
