Avril arrive à sa fin et pourtant, le lycée Kaibara doit encore composer avec de la neige au printemps. Au grand désarroi de Kuragi Machi qui déteste voir la neige s’empiler dans un coin. Quant à Yuki et Kimi Todo du Conseil des Élèves, ces derniers doivent s’affairer à rejeter les demandes amoureuses de nombreuses et nombreux prétendants. « Tout ce que je peux leur offrir, c’est de la souffrance » résume sinistrement Yuki. « Oui ! » confirme Naohito Sakuragi, mini-secrétaire. « Tu nous fais tous souffrir ! ». « Tu es jaloux de Yuki, petit Nao ? » s’interroge le vice-président Kakeru Manabe. « Et alors ?! Qu’est-ce que ça fait si je suis petit ?! On a pas le droit de vivre quand on est petit ?! ». Pourquoi s’excite t-il ainsi ? « Ce qui rend un garçon attirant… » lui fait savoir Kimi. « C’est son compte en banque ! ». De mieux en mieux.
Trop souvent, lorsque des parents font un enfant, ils en attendent systématiquement quelque chose. Plutôt que de le laisser suivre son propre chemin en l’assistant et en le protégeant, ils préfèrent le voir atteindre leur « idéal ». Parfois, il s’agit de rêves inachevées ou brisées que l’enfant se doit de mener à terme. Souvent, il s’agit d’apporter une plus-value pécuniaire et sociale. Dans le cas de Machi, sa mère voulait qu’elle soit parfaite aussi bien à l’école que face à cette famille qu’elle voulait tant impressionner. Cela en vue d’être meilleure que son demi-frère voué à hériter d’une grande fortune. Personne n’avait jamais dit à Machi qu’elle était parfaite dans son imperfection. Jusqu’à sa rencontre avec Yuki. « Si la neige au printemps continue de s’accumuler, imprimons-y nos empreintes ensemble ».
Kakeru aura lui-aussi, dans son attitude débonnaire (mais bienveillante), contribué à ce que ces deux-là se rapprochent. Un jour, même lointain, la neige est forcément destinée à fondre. Et que dire de ces adieux de Motoko Minagawa à son crush éternel, Yuki ? Je l’admire pour avoir vu du positif dans le non-partage de ses sentiments. De même pour ce cher Nao. Haaaa, les larmes ! J’aimerais être capable d’un tel amour inconditionnel mais mon égoïsme continuera à me rattraper dans tous les cas.
