Yuki a peu de souvenirs de Rin. Les peu de fois où il l’a vu étant enfant, c’est parce qu’elle se trouvait aux cotés de Hatsuharu. « Elle s’asseyait dans un coin en silence et restait ainsi jusqu’à en avoir assez ». Un oiseau de passage. […] « Du calme, Tohru-chan ! » tempère sa tante au téléphone. « Ton grand-père s’est simplement fait mal au dos ! Il a besoin de repos puis ça ira mieux ». « Ouf… ». « Enfin… Ta rencontre parents-professeurs a lieu bientôt, non ? ». « Oui… ». « Je vais devoir y aller, donc ? ». « Non ! Ne vous en faites pas pour ç… ». Mais avant que la jeune femme ne s’embourbe dans ses propos, Shigure-san arrive à la rescousse. « Oui… Voilà ! Ne vous en faites pas ! Ahahah ! Exactement ! Superbe, au revoir ! ». Et c’est ainsi que Shigure remplaça à la sauvette le grand-père de Tohru. « Quoiii ?!! » s’exclame l’intéressée. En espérant que le maitre de maison ne fasse pas son fanfaron. Pour une fois…
Qu’il est difficile de résoudre ses problèmes lorsqu’on est adolescent(e) ! Même quand on est adulte, ça revient à un casse-tête quasi impossible alors imaginez à cet âge. Pourtant, parfois, les circonstances de vie font que nous n’avons guère le choix. Il faut se paver un chemin quitte à tomber encore et encore. Quitte à ne jamais se relever… Imaginez la situation dans laquelle se retrouvent les lycéens Soma. L’impossibilité de se définir un avenir rêvé du fait d’une cage d’acier figée à leurs pieds depuis la toute naissance. Rin, par exemple, a toujours rêvé d’être un oiseau de passage. Voletant de branche en branche et d’arbre en arbre selon son bon vouloir. Plutôt que d’être restreinte dans un environnement fermé et austère. Voilà pourquoi on ne la voit que rarement au lycée ou même chez Kagura qui l’héberge. Rin est une bête solitaire qui se bat en silence contre les chaines que l’on essaye de lui imposer. Les chaines qu’un Dieu entend lui imposer. Et quel sublime amour partagé avec Haru ! Malgré les non-dits, les mensonges et les vérités qui font mal. Condamné(e)s ou non, il est impossible de prédire son futur à 100%. Alors battons-nous ! Battons-nous jusqu’à ce nos frêles corps aient épuisé toutes leurs ressources.
