Que ça fait plaisir de se remplir le ventre ! Quand bien même ce seigneur Sabame reste suspicieux. « Notre village n’est pas spécialement riche… » leur dit-il alors que les deux compères dégustent leur riz vinaigré. « Mais au moins jouissons-nous d’une paix pérenne ». Une fois seul avec Dororo, Hyakkimaru se jure de pourfendre les démons qui les ont attaqué hier soir. « Je sors un peu ! » annonce Dororo. « Tu m’accompagnes ? ». « Non… » répond le grand frère. « Je vais rester surveiller Sabame ». Bien que son aura ne soit pas démoniaque, de nombreuses particules à la résonance sinistre gravitent autour de lui. De son coté, Dororo réalise à quel point le village vit dans une bulle de confort. Les habitants travaillent à leur rythme. Les enfants se chamaillent entre eux. On lui propose des gâteaux de riz ?! Ça parait trop beau pour être vrai. « Et si… » se demande Dororo. « Sabame avait lui-aussi conclu un pacte avec les démons ? Afin que son village prospère comme jamais ».
Il fallait que le seigneur Sabame paye pour les crimes commis. Brûler vifs une nonne et les orphelins sous son gîte afin de pouvoir vivre en paix ? Quel monstre prendrait une décision pareille ? Je ne comprends pas pourquoi Dororo a eu des doutes à la fin. Certes, le village a brûlé et des habitants ont péri. Mais ces derniers étaient complices de Sabame et Num-Num (les enfants défunts) devait être vengé. En revanche, je comprends les inquiétudes de la petite eu égard à Hyakkimaru. Celui-ci est obsédé par les démons et la volonté de récupérer l’intégralité du corps qu’on lui a volé. Il n’a même pas eu une once de compassion à l’égard de cette petite fille qui pleurait sa grand-mère. Gageons que les retrouvailles avec Dororo, kidnappée par ce bougre d’Itachi, lui permettront de grandir en noblesse d’âme. Je ne vois pas Hyakkimaru céder aux ténèbres. Du moins pas avec une force vive telle que Dororo à ses cotés.