« C’est quoi ce truc que tu dessines à chaque fois ? » s’interroge un jeune Allen alors que Pierrot grave à nouveau les mêmes symboles sur un mur. « Ça ? » répond le vieil homme. « Une incantation ! Ça se rapproche un peu d’une prière, si tu veux ! ». « Je comprends rien… ». « Comment dire… Si j’en dessine beaucoup, c’est pour que Dieu les voit et qu’il puisse me retrouver ! ». Si on traduit ces stèles, cela signifie « Je suis là ». À ce moment, Pierrot n’avait pas conscience qu’il était Mana Walker. En revanche, il savait que le monstre qui s’était crée en lui, le Comte Millénaire, guettait la moindre brèche en vue de reprendre le contrôle. « Pourquoi as-tu oublié que tu m’avais dévoré ? Mon frère ». […] « Qu’était-il écrit sur cet arbre ? » s’interroge Kanda après que lui et Allen se soient téléportés dans « l’endroit où tout a commencé ». « C’est pas ton genre de me poser ce genre de question ! » répond, gêné, Allen. « J’ai besoin de réunir un maximum d’informations alors réponds !!! ». « À ce propos… » se remémore l’exorciste banni. « Tes souvenirs d’Alma et de cette femme, tu voulais sans doute que personne n’y touche… Désolé de les avoir vu ». Sur ce, il est temps de parcourir le passé. À la recherche des cendres de nos rêves.
Ma review du précédent volume de D.Gray-man remonte au 5 novembre 2019, ahaha. Autant vous dire que c’est une gageure que de se replonger chaque fois dans les aventures de Allen et ses camarades exorcistes ! Généralement, je m’arrange pour relire le tome antérieur avant d’embrayer sur le dernier ouvrage. Ça et mes reviews qui aident à contextualiser la situation présente. Ici, en l’occurence, Allen est parvenu à reprendre le contrôle de son corps sur Néah. Quant à Apocryphos, forme autonome d’Innocence et seule énergie capable de tuer les Akuma ou démons, celle-ci s’est mise en tête de fusionner avec lui. Visiblement, le Clan Noé, démons d’apocalypse réunis autour de la personne du Comte Millénaire, sont parvenus à capturer Apocryphos. L’objectif est désormais de mettre la main sur Allen ou plutôt Néah, ce « traitre avide de liberté ». Car le Comte souhaite retrouver sa « précieuse moitié ».
Notez qu’il l’a jadis dévoré mais refuse de composer avec la responsabilité de son crime. Allen est la réincarnation de Néah. Adam est cet autre soi que s’est crée Mana afin de pas avoir à vivre sous le poids des remords. Cette incursion à même les cendres de nos rêves est particulièrement importante puisqu’elle permet d’éclaircir les origines d’Allen. Ce garçon nommé d’après le chien de Pierrot le clown et premier ami d’Allen.
C’est grâce à cette brave bête que Allen a ressenti pour la première fois ce que signifiait les mots « chaleur ». Ayant moi-même attesté du réconfort que peut apporter un chien auprès d’un foyer, je comprends aisément pourquoi le petit garçon s’est vite rapproché d’Allen. Qu’importe qu’il n’en fasse qu’à sa tête et le taquine constamment, au moins fut-il là pour lui. Ce n’est qu’après la mort de l’animal, tué par un piètre clown jaloux et aigri, que Allen fut baptisé ainsi par Pierrot. En mémoire de son ami perdu.
La croisade des deux camarades de crique peut commencer ! Sous l’oeil averti d’un Cross Marian qui n’aura jamais suscité autant de mystère autour de sa personne que depuis sa mort. Assassiné par Apocryphos. Et que dire de Road Kamelot ? Noé ayant à coeur de répandre les cendres de nos rêves partout où elle passe. Y-compris sur Mana qu’elle et sa fraternité manipuleraient selon les dires de Marian. Car celui-ci serait voué à se transformer un jour en « Pilier ». Relique apocalyptique ayant autrefois détruit le monde des Noé. Cela étant dit, Road et Tyki semblent être les seuls démons dont les réceptacles humains tentent de batailler au jour le jour contre une haine millénaire. Que ne voilà t-il pas un écheveau complexe à démêler ! Vite, la suite !
