Même dans ses premiers souvenirs, Kawaki n’a jamais eu le sentiment d’être heureux. Son père biologique l’a toujours vu comme une charge et il n’a jamais rencontré sa mère. « Il m’envoyait couper du bois et l’argent gagné servait à lui payer de l’alcool ». Un ivrogne qui n’hésitait pas à violenter son enfant au moindre prétexte. « Les gens du village disaient de lui qu’il avait été un grand shinobi et j’y croyais dur comme fer ». Voilà pourquoi l’enfant ne s’enfuyait pas. Ça et la crainte de mourir s’il devait s’extirper du seul univers qu’il n’ait jamais connu. « Un jour… » se rappelle Kawaki. « Il m’arriva de rêver de poissons rouges… Leurs couleurs chatoyantes et leur nonchalance manifeste… Une vie simple ». Le garçon aurait voulu être comme eux. Ne penser à rien et tourner en rond dans une prison où rien ne se passe si ce n’est l’écoulement du temps. « Dormir, manger, végéter et ainsi de suite ». Une vie simple.
L’enfance de Kawaki brise le coeur. Son père était un moins que rien et l’a brisé en bien des manières. Lui répéter encore et encore qu’il est vide et ne sert à rien a évidemment eu un impact sur le jeune homme qu’il est aujourd’hui. Ça et le fait qu’il n’ait pas hésité à le vendre à Jigen sans même se préoccuper de ce qui pouvait lui arriver par la suite. Dès lors, Kawaki eut un nouveau père qui lui fit vivre un nouveau cauchemar. Pas étonnant qu’il ne fasse confiance à personne… Mis à part cela, cet épisode a bénéficié d’une direction artistique sublime ! Les nombreuses métaphores avec les poissons rouges, notamment, et le fait que Kawaki ait matérialisé en eux son seul rêve, m’ont happé. Comme quoi ces premiers souvenirs ne furent pas totalement sombres. J’aime quand le studio Pierrot est aussi inspiré ! Voilà ce qui donne de la substance et de l’âme au Boruto Universe. Voilà pourquoi cette oeuvre fait partie de mes anime favoris. Croisons les doigts pour que Kawaki comprenne que Naruto est différent des autres.
