« Raaah ! Quelle nulle !!! » enrage Shiemi. « Sans le pouvoir de Ninou, je suis vraiment une bonne à rien ! ». « Pas vraiment… » la corrige la Grigore-Sedes chargée de superviser son entrainement. « Ninou puise sa force dans ta volonté d’agir… Alors pourquoi penses-tu cela ? ». « Parce que… Je suis constamment à la traine par rapport aux autres et que je suis incapable de faire la différence toute seule ». […] « Seulement voilà… » réalise la Dresseuse alors qu’elle affronte Amaimon, Roi de la Terre. « Je n’ai jamais été seule !!! ». Voilà pourquoi la Voie de l’Amour qu’elle a suivie triomphera de la Voie de la Destruction. « Jamais plus je ne me laisserai manipuler !!! ».
On aura attendu presque un an et demi mais ça en valait la peine ! Avec cette amorce de la bataille finale, Kazue Kato prouve qu’elle a les armes pour restituer avec brio toute la dangerosité et l’ampleur que prend ici l’action. Non-seulement le découpage est clair et fluide mais les dessins se révèlent d’une qualité incroyable ! On ressent l’intensité des différents enjeux et chaque séquence se décante avec fracas et stupeur. Bien sûr, on pourra regretter l’introduction tardive de protagonistes importants tels que Ibis, la Reine du Feu, Belzébuth, le Roi des Insectes du coté de la Voix de la Destruction ou encore Lucy Yang, Osceola Redarm et Arthur Auguste Angel du coté de La Croix-Vraie.
Au moins Kazue-san se rattrape t-elle en les mettant brillamment en valeur. Prenez les flammes rédemptrices du général impérial, Heilong, invoqué par l’Archknight de la division chinoise, Lucy Yang. Enfin comprend t-on pourquoi les éléments les plus puissants de l’Académie sont autant admirés. Même les Baals de la Géhenne peinent à les combattre !
Et alors qu’on se met à espérer une victoire de Rin et ses comparses, nous voilà avec un Satan déployant sa pleine puissance. Et autant vous dire qu’elle est terrifiante quand on réalise à quel point la psyché du Roi des Démons est chaotique et immature. N’oublions pas qu’il conserve encore la mentalité d’un enfant. Et maintenant que son seul verrou d’humanité en la personne de Yuri Egin n’est plus, plus rien ne s’oppose à cette Voie de la Destruction qu’il prône par dessus tout.
À savoir la Loi du plus Fort et la nécessité d’obéir à ses instincts les plus vils. « Dévorer, nous reproduire, dominer ! Les humains refusent d’admettre ces notions et s’en détournent sous prétexte qu’elles incarnent le mal, qu’elles sont démoniaques ! Pourtant, il s’agit de l’ordre naturel des choses !!! ». Chez Satan, la boussole morale n’a pas sa place et seules les lois de la nature dominent. Il est tellement à l’ouest qu’il ne réalise pas que lui-même impose sa « morale » aux autres. Parce qu’il le peut. Allez, la suite ! Hâte de voir si ses enfants parviendront à éveiller la moindre flamme de coeur en lui. La Voie de l’Amour plutôt que la Voie de la Destruction.
