Depuis qu’elle s’est éveillée, la femme jadis connue sous le nom de Quellcrist Falconer ne sait plus qui elle est. Une prison aux racines impénétrables. « Et puis j’ai entendu ta voix… Mon premier repère ». Qu’importe que l’enveloppe de Takeshi ne soit plus la même, quelque chose au plus profond d’elle lui enjoignait de rejoindre l’appel. « Mais même après ça, c’était comme si j’étais prisonnière d’un rêve. Pourquoi me suis-je sentie dans l’obligation de te sauver ? ». « Parce que nous nous connaissons » lui répond Takeshi Kovacs. « Il y a fort longtemps, toi et moi… Et mon visage était différent ». Reste à savoir comment Quell s’est retrouvée dans une telle posture. « Ta pile a peut-être été endommagée durant la sauvegarde en ligne ». « Ou peut-être que ce que je suis relève d’une punition pour mes actes passés ».
L’actrice qui joue Quell, Renée Elise Goldsberry, a une présence ! De même que Will Sun Lee a.k.a. l’enveloppe naturelle de Kovacs, et Anthony Mackie, son enveloppe actuelle. J’avais peur de ne plus voir Lee dans la S02 mais il semblerait que les showrunners ne souhaitent pas s’en séparer ! Allez savoir si l’enveloppe de la S01, Joel Kinnaman, fera elle-aussi son retour ! En attendant, la trame se développe autour de l’Amour Quell X Takeshi et son endurance face au temps. Finira t-il par devenir poussière ou, au contraire, se renforcera t-il pour peu qu’il soit véritable ? On pourrait craindre une certaine niaiserie quant à la place croissante qu’exerce la romance dans Altered Carbon mais ça ne me dérange pas pour l’heure. Ce qui me fait peur, en revanche, se sont ces « racines impénétrables » du Monde D’Harlan. Les intrigues politiques peuvent être passionnantes pour peu qu’elles soient à la fois complexes et simples à comprendre. Avec des rebondissements crédibles et saisissants. Comme cet « Angelfire » de Danica Harlan lui permettant de dissimuler l’opprobre d’un crime de guerre. Comme Quell tuant Tanaseda Hideki, senpai de Takeshi, pour un passé ensanglanté. Aux cotés des autres Fondateurs de cette Dystopie ubuesque.
