Plus les jours passent, plus la vie de Clay sombre dans le néant. Pourtant, son coeur continue de battre. « Je ne suis pas encore mort… Je suis l… ». […] « J’ai envoyé une candidature dans laquelle j’admets avoir protégé un meurtrier… » affirme Clay à l’employé chargé de le transférer dans sa cellule. « L’entretien est aujourd’hui ! Je dois y aller ! C’est important !!! ». « J’en parlerai au médecin » lui indique son interlocuteur. « Très bien… Je dois me présenter à l’entretien ! C’est important ! Pour mon fut… ». […] « Je sais que mon dossier est compliqué… » admet Tyler alors qu’il se présente à une université d’études artistiques . « J’ai traversé une période difficile mais j’espère avoir le droit à un nouveau départ ». « Beaucoup de jeunes qui se tournent vers l’art ont connu des périodes troubles… » lui fait savoir le responsable des entretiens. « Et ces armes à feu que vous prenez en photo… Elles ont l’air si élégantes ! ». « Certes, je les trouve belles… Mais ce n’est pas parce que je les mets en scène que je trouve qu’elles sont une bonne chose… C’est plus compliqué que ça ». Oui, il est temps de grandir.
Si les scénaristes s’étaient employés à moins de facilités et plus de substance, peut-être aurions-nous eu une S04 intéressante. Clay, Jess, Zach, Justin, Alex et tous les autres ont subi plusieurs traumatismes suffisamment violents pour ne jamais s’en remettre. Il leur faudra désormais vivre le restant de leurs jours avec les séquelles de drames enfouis au plus profond d’eux-mêmes. Que Clay perde pied n’est pas surprenant. C’est la façon dont cela a été amenée qui est problématique. Les showrunners préférant verser dans du teen drama superficiel plutôt que d’aborder comme il faut des sujets graves. Enfin ! Cela étant dit, cet épisode était plutôt réussi. L’heure de grandir arrive et nos jeunes adultes se débrouillent comme ils peuvent. Au rythme de leurs aspérités. J’ai notamment été touché par le premier vrai discours de Ani à Jess eu égard à Bryce (puis Mrs Walker). Ainsi que la souffrance (presque) silencieuse de Justin lorsqu’il apprend la mort de sa mère. Enfin, j’ai apprécié les mots de Clay quant à la nécessité de se forger sa propre morale en vue de se construire. Plutôt que de se baser sur des idées préconçues du mal et du bien. « Quitte à faire des erreurs sur le chemin ». Des erreurs que l’on ne peut parfois pas rattraper. Allez, la suite !
