Reportage
Il était temps… Surnommé « Le Zoo de la Mort », le Zoo de Gaza fut l’une des pires prisons pour animaux au monde. Non pas à cause d’une direction inhumaine et irresponsable mais à cause d’un environnement de guerre instable, dangereux et tragiquement constant. « Quand on a ouvert ce zoo en 2007, on pensait que les choses allaient s’améliorer petit à petit dans la région. On pensait que les animaux allaient redonner le sourire aux enfants. Cela ne fut pas le cas ». D’année en année, les pauvres bêtes, plus de 200 en tout, succombent les unes après les autres. Certaines de peur et d’angoisse à cause des bombardements quasi-continus. D’autres, la majorité, de maladie et de faim.
Ce bébé cerf n’a malheureusement pas pu être sauvé à temps
De fait, il était très compliqué (voire parfois impossible) d’acheminer de la nourriture jusqu’aux animaux. La faute au blocus imposé sur la Bande à Gaza suite au conflit israélo-palestinien. « C’est déjà compliqué de se fournir nous-même en nourriture alors les animaux… ». Le propriétaire des lieux, Mohammed Ouida, s’est dit forcé à exposer les cadavres aux yeux de tous afin d’alerter l’opinion publique quant à l’urgence de la situation. Au final, et grâce à l’association de protection d’animaux Four Paws, le Zoo de Gaza est parvenu à vendre les quinze animaux restants à des établissements qui leur donneront un nouveau départ. Un tigre, un pélican, un chevreuil, un émeu, deux tortues, deux porcs-épics, deux buses et cinq singes ont pu être évacués et transférés dans leurs nouvelles maisons (Jordanie et Afrique du Sud). Mes pensées aux animaux qui n’ont pas eu cette chance.
