« Bonjour, vous » dit un homme à la voix perverse. « Qui êtes-vous ? » se demande t-il alors qu’il observe une jeune femme visitant une librairie. « Vu ton style… » s’aventure le loup. « Étudiante, probablement ». Chemisier ample. Cette fille n’est pas venue pour se faire reluquer mais ses bracelets teintent. Ce qui signifie qu’elle aime attirer l’attention.. Livres de fiction de F à K ? Hm ! Cette demoiselle n’est pas un nymphe peu sûre d’elle cherchant un Faulkner qu’elle ne finira jamais. Et bien trop bronzée pour du Stephen King. « Qui va réussir à accaparer ton attention ? ». Après avoir analysé sa façon de s’excuser suite à une bousculade avec un client, le chasseur en déduit qu’elle est du genre à s’excuser. « Comme si tu étais encore gênée d’être une gentille fille ». Sur ce, il est temps d’en venir à la seconde étape —> L’interaction. « Bonjour » demande t-elle. « Vous travaillez ici ? ». « Coupable » admet Joe Goldberg. Oui. Il est temps de faire plus ample connaissance avec la délicieuse Guinevere Beck. « Mais vous pouvez m’appeler Beck ».
Je sens que je vais beaucoup aimer cette série ! Un « Stalker noble » ? Ce n’est pas si commun ! Dommage que l’intrigue fasse appel à de nombreuses facilités scénaristiques (Joe sur le point d’être grillée sous la douche, Beck qui tombe sur la voie du métro et se fait sauver in-extremis par son cavalier-chasseur). D’autant plus que le concept et l’ébauche de Joe Goldberg X Guinevere Beck n’a visiblement pas besoin de ce genre de raccourci. De même pour l’écriture —> Habile quand il le faut ! Comme ce moment où Joe explique au petit Paco comment restaurer un bouquin à l’aide, entre autre, d’un maillet. « Tu dois être précis et utiliser ce qu’il faut de force ». Suivi d’un cas pratique —> La neutralisation de Benjamin Ashby III. Le copain minable de Beck qui n’a de cesse de la déprécier. Pour autant, méritait-il d’être violemment séquestré et probablement torturé ? Nah ! Il semblerait que ce bon vieux Joe soit un psychopathe « bien intentionné » ! Sorte de Dexter en quête d’Amour… Vite, la suite !