Wonder Woman 1984 : Le Temple De L’Enfance

Le Temple
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« Parfois, mon enfance semble si lointaine… » confesse Diana. « Et parfois, je peux presque la toucher ». Le Temple De L’Enfance. Des rêves par centaines et des leçons qui restent à être apprises. Souvent pour le mieux. Rarement pour le pire. À cette époque, la force de Diana était déjà connue de toutes les Amazones. De même que son assurance. « Je peux gagner ! » avait-elle promis à Antiope lors de sa première participation aux Jeux. « Là ne réside pas le plus important » lui avait fait savoir la guerrière. « Mais j’étais trop inexpérimentée et orgueilleuse pour comprendre la signification de ses propos » regrette Diana. « Et cette fougue à double tranchant ne m’a jamais quitté ». Même lorsqu’elle atteignit l’adolescence et l’âge adulte. « Aujourd’hui… » comprend enfin Diana. « J’ai saisis le poids de tes mots». Une Héroïne digne de ce nom ne saurait se draper de mensonges. Aussi « justes » soient-ils.

La Pierre Du Rêve et le principe de l’Échange Équivalent. Que ne voilà t-il pas un intéressant concept ! Et une surprise, ma foi, en demi-teinte, que ce Wonder Woman 1984. Le Temple de l’Enfance et le bonheur éphémère d’un passé glorieux retrouvé. L’espace d’un instant, Diana est parvenue à retrouver l’Amour de sa vie en vue d’un voyage unique et tragique. Trop beau pour être vrai. J’ai aimé la photographie du film et l’hommage rendu aux années 80. On voit que la réalisatrice, Patty Jenkins, s’est fait plaisir. Qui plus est, sa vision prude et éphémère de la vie, comme ces feux d’artifice explosant en dessous d’une mer de nuages, m’a parfois touché.

Voir Diana perdre ses pouvoirs suite à son voeu de revoir Steve et l’introduction de ces deux « nemesis » incompris que sont Barbara Minerva et Maxwell Lord font de cette suite une oeuvre intéressante. Barbara et Maxwell ont tous les deux souffert d’être considéré(e)s comme des loosers. Les voir sombrer dans la soif de pouvoir et l’amoralité après avoir goûté au nectar des rêves les rend humains et donc dangereux. Max aurait dû comprendre que sa seule quête était de rendre son fils heureux en étant à ses cotés. « On ne souhaite pas ce qu’on a déjà ! On souhaite la richesse, la réussite, la reconnaissance de toutes et de tous ». L’équivalence aura bien failli les tuer.

Même Diana a manqué de succomber. Mais son coeur est bon et sa force est authentique. Steve a fait en sorte de l’aider à se retrouver avant qu’elle ne se perdre de nouveau à même le temple de l’enfance. « Parfois, lorsque le prix est trop élevé, gagner n’est pas le plus important. ». Dommage que le coté « fin de la civilisation » ait été si bâclé ! Sur ce point, la narration a été trop ambitieuse et on se retrouve avec pas mal de raccourcis scénaristiques. On pourra également regretter que le volet action n’ait pas bénéficié d’une parure AAA. Pour conclure sur les mauvais points, certains passages n’ont pas d’impact, semblent peu inspirés ou « out of touch ». En particulier le finale et son cachet « Happy Ending » jusqu’au boutiste. Au moins pourra t-on compter sur  Gal Gadot, pour continuer d’interpréter Wonder Woman comme il se faut ! En espérant un troisième opus plus abouti et prompt à rallier tout le monde.

Le Temple
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Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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