What If : Stephen Strange N’Avait Pas Perdu Ses Mains ?

Parfois, les meilleures intentions peuvent avoir de tragiques conséquences. Dans le cas du Stephen Strange de cet univers, c’est son amour envers Christine Palmer qui finit par avoir raison de lui. « Une simple attention pour rassurer la femme de ma vie mena à cet accident ». La fin de tout. […] N’importe quel Dr. Strange vous aurait assuré la même chose : « Plutôt perdre mes mains mille fois que perdre mon coeur ». Car un être humain dépourvu de sa moitié est capable d’errer dans des limbes bien profondes. Trop profondes. […] « L’Oeil d’Agamotto, berceau de la singularité temporelle découvert par Cagliostro… » contemple Strange. « Manipulation et altération des flux temporels ». Autrement-dit, l’occasion unique de remonter dans le temps et éviter la mort de Christine. « Combien de temps pourrais-je résister avant d’altérer la singularité de l’univers ? ».

Probablement l’épisode le plus triste et le plus sombre de cette série. Voir Stephen Strange s’échiner à sauver la vie de Christine Palmer encore et encore est bouleversant. Car sa mort étant un point absolu, rien ne peut y changer. À moins d’être prêt à tout risquer. Non-seulement sa vie mais celle du cosmos tout entier. « Les livres perdus de Cagliostro ». Le plus grand sorcier qu’ait jamais porté cette Terre.

Si seulement Stephen avait voulu comprendre que même Cagliostro n’aurait pas pu changer l’immuable. Même en approchant les pouvoirs d’un Dieu, bouleverser le destin d’une vie revient à bouleverser le destin d’un monde. Un Dr. Strange en nemesis est l’une des pires choses qui pouvait arriver au MCU. Et dans l’univers que nous connaissons, Wanda pourrait incarner ce rôle. Accepter la mort de sa moitié est une chose, accepter celle de son tout en est une autre. Je crois bien que nous tenons le What If le plus abouti à ce jour ! Réalisation et mise en scène stratosphérique combiné à une dramaturgie folle et implacable. Aux confins de la démence.