« À peu de choses près, tu es l’homme dont je me souviens » dit Dolores à Bernard. « Mais des tares subsistent ». Il est temps d’entamer l’essai 11.927. […] Plus d’essence ! Bernard va devoir continuer à pied. Pendant ce temps, Dolores pleure la mort de Teddy. Tout en s’emparant de son processeur neuronal. « Après tout, ne sommes-nous pas immortels ? ». Dès qu’une occasion de ramener Teddy à la vie se présentera à elle… « Je lui montrerai que j’ai eu raison d’agir comme je l’ai fait ». Mais pour cela, il lui faut atteindre la Vallée Lointaine. « Et je vais avoir besoin d’un monstre pour y parvenir » dit-elle à William. « Alors vous allez venir avec moi ». Petit à petit, les roues du destin se mettent en place. Mais dans quel but ? Seul l’avenir nous le dira.
Très beau finale ! Lequel réussit à me contredire sur un point —> Les scénaristes de Westoworld ont au moins une certaine idée d’où ils se dirigent. Réaliser que in fine, les Hosts sont bien plus humains que les Humains eux-même est une conclusion très poétique. Parfaitement symbolisé avec ce passage où Maeve se sacrifie pour permettre à sa fille et sa nouvelle mère d’entrer dans La Vallée Lointaine (Eden virtuel pour les Hosts). Pourquoi sommes-nous davantage des monstres que ces duplicata robotisés ? Parce que notre Ego et notre volonté de survivre transgressent aisément des notions pures telles que l’empathie ou l’Amour avec un grand A. Nous souhaitions atteindre l’immortalité à travers les Hosts mais nous n’avons pas compris que pour se faire, nous devions mourir et leur passer le flambeau. La scène de Charlotte Hale où celle-ci se fait tuer par son propre Host (dans lequel siège Dolores) parle d’elle-même.
Le problème fondamental de cette série réside dans son écriture et tout particulièrement ses errances. Lesquelles n’auront eu de cesse de s’étendre en circonvolutions incessantes ! Au sein d’un Lore (le Far-West de Werstworld) peu captivant. Il serait temps, un jour, que les showrunners aient le courage de dire « Bon ! Cette saison se conclura en 5 épisodes parce que le faire en 10 entacherait considérablement le Fil Rouge ! ». Ajoutez à cela des personnages qui ne nous auront que trop peu ému mis à part Maeve —> Vous obtenez une perte d’intérêt fatale. Ce qui est tragique, c’est que le concept de Westworld et sa réalisation sont uniques en leur genre. C’est ce qui m’a fait remettre le couvert avec cette S02 ! Malgré les gros défauts de la S01 (longueurs et incohérences en tête). Amplifiés ad nauseam ici. Et un peu comme Teddy Flood qui atteint la Vallée Lointaine pour ne plus jamais revoir sa belle (décision émouvante et tragique), je ne reverrai plus jamais la S03.
Même si je dois admettre que le fait de voir Dolores évoluer dans un cadre autre que Westworld est alléchant ! D’autant plus qu’il s’agit du Monde Réel ! Cela étant dit, nous n’en avons pas terminé avec le Far-West ! Maeve et ses amies (Hector, Armistice, Hanaryo) seront probablement remises sur pied. À quelle fin ? Allez savoir. De même, on se demande si Ashley Stubbs, le Commandant chargé de la sécurité des Hosts, aura un rôle plus important ! Vu qu’il semblerait que Ford lui-même ait entrevu en Stubbs un potentiel certain. De là à dire qu’il s’agit d’un Host… D’ailleurs, HEUREUSEMENT qu’on apprend que William était un Host ! C’était la seule raison plausible eu égard au fait qu’il soit toujours en vie après s’être pris une dizaine de balles dans la carcasse. Enfin… Après avoir écumé l’Internet, je réalise que ce finale n’a pas du tout plus aux fans hardcore de Westworld ! Là où la S02 dans son ensemble les a conquis. Tout l’inverse de moi ahah. Au moins, on ne pourra pas dire que Westworld ne divise pas ! Sur ce, mon voyage dans la Vallée Lointaine s’arrête ici. Je l’espère…
7,5/10
*Coup de Coeur*
