Face à un adversaire comme Serpent, Thorfinn ne peut se permettre de combattre en réfrénant son instinct. « Seulement, cette fois-ci… » se jure t-il. « Je me battrai pour protéger autrui !!! ». […] « Il est rapide ! » réalise Thorfinn tout en esquivant de justesse les coups. « Plus vif que quiconque que j’ai pu affronter par le passé !!! ». Qui plus est, l’épée recourbée de Serpent lui permet d’atteindre une portée dangereuse. « Mes dagues ne parviennent pas à le toucher ! ». Du coté du reptile, la stupéfaction est de mise. « Je ne l’ai même pas blessé ? Moi, un guerrier de Miklagard ? Quels types de monstres faisaient partie de son entourage ? ». Mais l’heure n’est plus à la surprise vu que Thorfinn charge sur lui. « Ce type… Il est fort !!! ». […] Comment deux guerriers aussi puissants ont-ils pu se retrouver sur une simple exploitation fermière ? L’un comme chef de sécurité, l’autre comme esclave. « Qu’importe… » se décide Serpent. « Fini de lui laisser l’avantage ».
Quel combat entre ces deux guerriers ! Intense et pétri de savoir-faire ! Mappa nous a régalé comme jamais avec une animation des plus fluide et des plus détaillée ! En termes de chorégraphie, c’est peut-être la joute la plus impressionnante dont j’ai été témoin depuis le début de l’année. Et c’est donc Serpent qui sera parvenu à avoir l’avantage en trompant Thorfinn et en le contraignant à s’éloigner de Gardar. Seulement voilà, il n’avait pas prévu que le colosse mortellement blessé se réveille d’un coup. Lui qui ne se résolvait pas à faire preuve de clémence en revendiquant son passé pétri de sang et de cruauté. « Et en quoi sa vie à lui vaudrait cinq des nôtres ?! ». Sans l’intervention de Arnheid, Serpent aurait rejoint ses camarades. Sans les doux mensonges de Arnheid, Gardar n’aurait pas rejoint son fils l’esprit en paix.
L’un des épisodes les plus tragiques et les plus réussis de cette oeuvre majeure qu’est Vinland Saga. L’écriture de Makoto Yukimura est si généreuse et si humaine ! Comment ne pas vénérer une telle plume ? Ça me rappelle d’ailleurs que je n’ai toujours pas lu son manga précédent, Planètes. En attendant, rendons hommage à son art. Sans omettre l’incroyable composition au piano de Yutaka Yamada. Ou comment sublimer davantage le spectre d’émotions complexes qui nous traverse de part en part.
