Recommencer du début. Un pas après l’autre. Malgré l’ampleur de la tâche, Thorfinn et Einar ont le sourire. Peut-être parce qu’il fait beau et que le vent est frais. « Prêt ? » demande Einar. « Et on pousse ! ». Un train abattu de plus, un ! […] « Le dernier !!! » rugissent les deux camarades. Ça leur aura pris plus de trois ans mais ça y est, Einar et Thorfinn ont transformé une terre vierge en ferme prête à accueillir toutes sortes de fruits et légumes. Dont du blé ! « L’autre jour… » indique Einar. « Pater m’a dit que nous pourrons acheter notre liberté avec la récolte de cette même terre ». « Je vois ». « Nous aurons également de quoi mettre de coté ! ». « Tu feras quoi une fois libre ? ». « Même si je revenais chez moi, ma famille n’y serait plus… Et puis… ». « Tu t’inquiètes encore à propos de Arnheid ». « Si seulement elle pouvait être libre, elle-aussi ! ». Mais le maître n’a nullement l’intention de la laisser partir. « Et toi, Thorfinn ? Tu retourneras en Islande ? ». « Hm… Probablement ». Vers un avenir qui serait plus serein. « Pour un monde plus juste ».
Encore un épisode tout en nuances. Le traumatisme de Canute suite à la mort de son père et sa peur de finir comme lui. Soit un monstre assoiffé de pouvoir et de sang. Pas étonnant vu l’acte odieux qu’il a commis envers son propre frère, Harald. Lequel n’aura eu de cesse de l’aimer jusqu’au bout. Canute a décidément bien changé. L’illusion d’un monde plus juste pour justifier son fratricide. « Tu penses comme un vrai roi, Canute » lui fait savoir son défunt père, Sweyn. Ou comment être sûr et certain que l’on s’aventure dans les ténèbres de l’humanité. Je me demande ce qu’il se passera lorsque le chemin de Thorfinn croisera celui de Canute. Plus les épisodes défilent, plus leurs visions semblent diamétralement opposées. Une utopie où la violence ne serait plus jamais la réponse. Une paix menée à coups d’épées et de flammes. En maintenant un cycle de haine perpétuel. Allez, la suite ! Le sourire de Thorfinn après des années de souffrance et perdition… Damn.