« Dieu… » s’interroge une jeune femme sous la neige. « Devons-nous vraiment rester purs ? Mon père disait que ceux qui ne suivaient pas vos ordres seraient punis ! Même s’ils étaient des anges ». Clairement, Anne ne comprendra jamais ces dogmes. « Ça me donne l’impression que votre royaume est loin, très loin ». Sur ce, il est l’heure d’aller préparer le dîner. « Je me sens mal à l’aise de savoir que vous êtes assis au paradis et que vous nous regardez souffrir. J’en viens même à croire que vous n’existez pas ». […] « Jehovah… » prie le prêtre tout en s’adonnant aux joies de la binouse. « Puissiez-vous nous donner la foi et nous guider vers la sainte lumière ». « Alors ? » lui demandent deux frères de combat. « Tu penses quoi de notre amour sur le champ de la bataille ? ». « C’est touchant mais si je devais entrer à mon tour sur le terrain, auriez-vous ce même amour pour moi ? ». « Qu’est-ce que tu nous chantes ? » répond l’un des frangins. « Si j’en suis capable, c’est parce qu’il est mon frère ! Toi, t’es juste un prêtre ivre ! ». « Ce n’est donc pas un véritable amour ». « Haa… On te comprend de moins en moins, le vieux ! Ça me rappelle cet homme qu… Arrête de me regarder comme ça !! ».
Un épisode éprouvant mais nécessaire. Tout comme la série Vikings, nous avons tendance à idéaliser ces guerriers sans peur qui n’hésitent pas à braver le danger pour atteindre le Valhalla. Mais dans leur recherche du paradis, le chemin est pavé de sang. Celui de leurs ennemis mais aussi celui des villageois. Hommes exécutés. Femmes violées et/ou tuées. Et les enfants ne sont pas épargnés. Sous la neige, Anne a vécu l’enfer. En assistant au massacre de sa famille et de ses voisins. Pourtant, le destin, ou Dieu malgré ses précédents doutes, a décidé qu’elle survivrait. « Je me sens exaltée ». Nul doute que Anne aura un impact fondamental sur la suite des évènements. Probablement en prévenant l’armée anglaise de la présence des Danois en ces lieux. J’ai aimé le passage avec le prêtre ivre et sa réaction lorsque les frères évoquent Thors. Celui-là même qui affirmait qu’un vrai guerrier n’avait pas besoin de lever son épée. Askeladd en est tellement loin. Et lui-même en avait conscience en proposant le leadership au père de Thorfinn. Plus le temps file, plus j’ai le sentiment que cet arc n’aura pas de fin heureuse. Comment pourrait-il en être autrement ?
7,5/10
*Coup au Coeur*
