Sado Nagaoka n’en revient pas : le grand Musashi Miyamoto, samouraï invaincu, qui…s’incline ?! Mais que diable a t-il pu se passer durant cette année pour qu’un homme aussi fier et imbus de soi en vienne à se prosterner devant autrui ? Tout cela afin de sauver un minuscule village de la famine ? Hm, et bien soit, qu’on leur fournisse des vivres ! Par contre, en échange, et une fois que le village aura achevé sa moisson, Musashi devra s’acquérir de sa part du contrat. À savoir rejoindre le fief de Kokura en tant que maitre escrimeur. « Pour Shusaku ».
Comme d’habitude, Takehiko Inoue nous livre un excellent tome 37 avec la conclusion de l’arc du Hameau des 22 âmes. Et que dire si ce n’est que l’auteur fait, encore une fois, preuve de ses habiles talents de dessinateur-conteur. Je vais peut-être me répéter mais je considère Vagabond comme l’un des rares mangas philosophiques au monde. Le lire est plus qu’un simple loisir, c’est une expérience de vie.
Ici, Musashi parfait donc son expérience de la terre aux cotés de l’exceptionnel Shusaku : maitre en la matière. Et c’est assez fascinant de voir à quel point la ténacité, l’application, et la patience ont fini par avoir des vertus inespérés sur l’ensemble de la récolte. Ne vivre que pour son bien, se dédier corps et âme à sa passion, voilà l’enseignement de Shusaku.
« C’est quand je suis sur ma terre, quand j’y travaille, que mes poisons me quittent ». Shusaku ne pouvait rêver de meilleure mort que celle de retourner à la Terre qu’il a tant chéri. Celle qui, désormais, fait germer des grains de riz qui, à leur tour, donneront du riz. L’une des morts les plus réussies, symboliques et émouvantes de la série. À l’année prochaine pour les premiers pas de Musashi Miyamoto en tant que maitre escrimeur à Kokura. Et longue vie au Hameau des 21 Âmes.
