Crise financière ou pas, cela n’empêchera pas les consommateurs US de retrouver juste à côté des légumes frais un rayon tout spécialement dédié aux prêts à l’achat immobiliers et autres crédits à la consommation. Et cela ne risque pas de diminuer le nombre de personnes à découvert au vu du contexte actuel et des conditions d’accès aux crédits…vu qu’il n’y en a pas (ou très peu).
Comme d’habitude aux États-unis, presque tout le monde peut s’endetter sur n’importe quel type de prêt puisqu’il ne leur est à aucun moment demandé un passif ou historique de leurs comptes bancaires. Cela a bien entendu ses avantages (on évite la paperasse) mais également de gros inconvénients quand l’individu contractant le prêt n’est pas responsable et se retrouve incapable de suivre le rythme des intérêts. « Que nenni » répondent les représentants de l’industrie bancaire et qui prétextent, au contraire, que cela permet de comparer les taux entre eux et d’accroitre la concurrence. Tout bénef pour le consommateur donc.
Faut dire qu’aux US les citoyens sont dans une logique de surconsommation et sont quasi-tous endettés. Facile quand n’importe qui peut avoir un prêt de 10 000 $ sans être inquiété de sa capacité ou non à rembourser les intérêts. Si vous êtes résident aux states, il vous suffit juste d’appeler n’importe quelle banque de prêt pour qu’elle vous délivre instantanément des fonds : que vous soyez étudiant, smicard, ou déjà endetté.
Et apparemment la leçon des subprimes n’a pas été retenu puisque les établissements bancaires continuent de prêter, à des taux pharaoniques, à des foyers dont ils savent pertinemment qu’ils ne pourront jamais tout rembourser. Et il va être compliqué pour l’administration Obama de mettre un terme à ces pratiques quand on voit l’assise qu’a l’industrie bancaire, et notamment Goldman Sachs, sur le pays. Plus qu’à en appeler à la responsabilité et conscience des citoyens US pour qu’ils ne tombent pas dans le piège.
