C’est lors d’une nuit de 1971 que Ho Van s’est retrouvé contraint à fuir son village de la province de Quang Ngai : les avions américains le bombardant à foison. Dans sa fuite, il amène son fils de 1 an avec lui…et plus de 40 années vont s’écouler avant que la famille ne finisse par se faire découvrir par les autorités vietnamiennes. Plus de 40 ans passés à survivre dans la jungle à base de mais, magnoc et autres baies sauvages. Pour s’habiller, Ho Van et son fils confectionnaient des vêtements d’écorce séché et, pour chasser, ceux-ci fabriquaient des armes en silex.
Fait étonnant : Ho Van avait un autre fils qui avait été confié à l’époque à une autre famille : or, celui-ci avait retrouvé la trace de son père et de son frère plus de vingt ans auparavant. Problème : Ho Van n’a jamais voulu retourner à la civilisation…jusqu’à aujourd’hui ! Transporté dans une civière car trop affaibli pour marcher, Ho Van retrouve paisiblement des forces dans un hôpital de la région.