Mutsuki est tombée amoureuse de Haise Sasaki lorsqu’elle a compris qu’il lui avait menti dès le départ. « Il savait que j’étais une femme mais il ne mentait pas pour se protéger… » révèle la jeune femme à Kuki Urie. « Il mentait pour éviter de blesser les autres ». Mutsuki a eu dès lors l’impression d’être son âme sœur. Jusqu’à ce que cette femme, Toka Kirishima, ne lui prouve le contraire. « Je ne l’ai pas supporté et me voilà face à vous… Bref, je vais avancer Urie. Et si tu veux m’en empêcher, il faudra me tuer ». Évidemment, il est hors de question que Urie ne perde une autre membre de son équipe. Ginshi Shirazu ne le lui pardonnerait pas. « Nous formons une famille et tu peux être sûre, Mutsuki, que nous te ramènerons à la maison. Toi et Shinsanpei ». Ensuite ? Il ne manquera plus que Haise. […] « Où vas-tu, assassin ? » demande Lize Kamishiro à Ken. Voilà pour les retrouvailles.
Lize Kamishiro. L’un de ces personnages qui, en dépit d’une absence quasi-totale du début à la fin de Tokyo Ghoul, imprègna l’essence et l’atmosphère des lieux. Sui Ishida est parvenu à doter Lize d’une aura mystique et hypnotisante. Cela en dépit d’une personnalité très égoïste et dénuée de morale. C’est à cause d’elle que Ken Kaneki est devenu une goule. Mais c’est aussi grâce à elle que Ken a su ce qu’était une famille. De ce que je me souviens, ça n’a jamais été le cas lorsqu’il était humain. Hideyoshi Nagashika était là en tant que meilleur ami mais quid de ses parents ? Sa mère défunte avait l’air aimante. Son père défunt semblait lui-aussi être quelqu’un de bien. Sa tante maternelle, en revanche, n’a jamais fait attention à Ken. Au contraire, elle et sa famille l’ont toujours vu comme une charge. En un sens, l’arrivée de Lize fut une sorte de bénédiction.
D’autant plus que Ken a rencontré Toma. Alors qu’il était à la base tombé amoureux d’une certaine Lize, ahah. Cette dernière conversation avec Ken était nécessaire. Afin de clarifier les choses et en savoir davantage sur le passé de Lize Kamishiro. Ce qui l’a poussé, entre autre, à prendre un chemin de violence. Née goule au sang pur au sein du Jardin du Soleil administré par les V (Vaske), Lize-swan a dû composer avec le statut le plus inférieur qui soit. « Plus on avait de sang humain dans nos veines, plus on était respecté » raconte t-elle à Ken dans un temple onirique et pourtant bien réel. « Mon destin était d’être un champ à ensemencer, une poule pondeuse. J’étais si révulsée par cette idée que j’ai fini par m’enfuir. En profitant de tous ceux qui croisaient mon chemin ». Qu’importe tant que Lize vivait.
Finalement, la jeune femme finira par être capturée de nouveau et découpée en morceaux (les Oggai). Même si elle ne le dit pas explicitement, il est évident qu’elle se sent redevable de Ken. Pour lui avoir montré qu’être placé(e) sur un chemin de sang n’empêche pas de vouloir prendre les bonnes décisions. Qu’importe les erreurs. Qu’importe les défaites. Malgré elle, Lize fut un martyre de bout en bout. Mais qui dit martyre dit source d’inspiration. Kazuichi Banjo l’aimait d’un amour pur. Orca l’aimait d’un amour paternel. Renji Yomo l’aimait d’un amour fraternel. Ken Kaneki l’aimait d’un amour foudroyant. Sota Furuta l’aimait d’un amour obsédant. Il ne nous reste plus qu’un tome avant le dénouement de Tokyo Ghoul. Espérons que la condamnation inévitable de Lize Kamishiro se transforme en bénédiction pour toutes ces personnes qui l’ont aimé et qu’elle aurait aimé en retour.
