Depuis plusieurs semaines, des tweets montrant des moines tibétains s’immolant apparaissent régulièrement sur la toile et ce souvent entourés par leurs compagnons : encore une fois en vain ? Il y a deux semaines, le gouvernement chinois réprimait violemment une manifestation de moines birmanes dans une mine de cuivres. Car le gouvernement chinois reste bien décidé à ne pas légitimer l’existence du Tibet en tant qu’état nation à part entière. Cela malgré les protestations quotidiennes qui vont parfois, tragiquement, jusqu’à l’immolation pour faire entendre leur message.
Le problème est que la Chine est trop gros, bien trop gros sur la scène internationale pour que le maigre soutien des puissances occidentales ne puisse se transformer en véritables levier de négociation pour une indépendance tibétaine. Et la chose empirant et stagnant, certains moines en vont jusqu’à s’immoler pour attirer l’attention des médias .
C’est quand même dingue qu’il faille en arriver jusque là : et s’ils n’avaient pas eu Twitter (merci Tsering Woeser), on en aurait probablement pas entendu parler du tout. Et encore, même les immolations ont une durée de consommation chez les médias : « Ho, encore une immolation… » se dira le spectateur ragaillardi par le besoin d’être sans cesse surpris en ne comprenant qu’à moitié qu’il s’agit ici de la vraie vie et non de bandes annonces US.
Oui enfin faut pas non plus trop noircir le tableau : les réseaux sociaux, Twitter et Facebook en tête, remplacent petit à petit les médias traditionnels que sont la TV et la radio. Or la génération Y/Z consomme de plus en plus l’information sur le web et via les réseaux sociaux. Il n’y a qu’à voir comment s’organisent les events ou les colloques de soutiens chez nous : fanpage Fb, création d’une chaîne Twitter avec appels aux RT, etc. Focalisons-donc nous sur le positif en nous disant que les choses finiront par changer petit à petit : et elles changeront.
