Et pourtant, quel échec ! Cette décision d’amorcer des législatives anticipées a fini par se retourner de plein fouet contre la Première ministre conservatrice. Laquelle perd sa majorité absolue et se retrouve dans l’obligation d’établir une alliance avec le DUP (Democratic Unionist Party). Ce qui implique de grosses concessions en plus d’être à la botte de députés peu réputés pour leur progressisme. Bien au contraire ! Ainsi s’établissent-ils contre le droit à l’avortement en plus d’être opposés au mariage entre deux personnes du même sexe. Qui plus est, l’une de leur devise est « Moins la communauté LGBT a de droits, mieux le monde s’en portera ». Cerise sur le gâteau —> Le DUP nie en grande partie le réchauffement climatique et n’est par conséquent pas un grand fan de la transition énergétique. Ça promet…
Notez que le DUP est contre le Brexit dans son état actuel. Ce qui pourrait fragiliser grandement Theresa May lors des futures négociations avec l’Union Européenne. Lesquelles s’ouvrent dès la semaine prochaine. Le grand vainqueur de ces législatives anticipées ? Jeremy Corbyn ! Leader du Parti Travailliste (Labour). Certes, il est loin de remporter la majorité absolue de 326 sièges (261 sièges contre 316 pour les Tories) mais sa percée est incontestable. Plusieurs journaux britanniques parlent de « L’homme qui fera enfin oublier Tony Blair ». Une chose est sûre —> Le système bipartite fait son retour en force au sein de la sphère politique britannique. Le retour d’une politique socialiste-démocrate permis par une participation beaucoup plus active des jeunes. Lesquels avaient amèrement regretté de ne pas s’être déplacés en masse lors du référendum du 24 juin dernier sur le Brexit. La revanche est un plat qui se mange froid, dit-on…
