C’est une première historique. La candidate de l’opposition, Tsai Ing-wen, représentante du DPP (Parti Progressiste Démocratique), est arrivée en tête du scrutin présidentiel avec 58,1% des voix. Elle devient ainsi la première présidente de Taïwan. Son concurrent direct, Eric Chu du KMT (Kuomintang) est largement devancé avec seulement 32,5% des voies. Et là où ça devient très intéressant, c’est que Tsai Ing-wen est déterminée à montrer à Pékin que Taïwan n’est et ne sera jamais rattaché à la Chine.
L’une des premières mesures de Tsai ing-wen, 59 ans, sera d’ailleurs d’intensifier les négociations pour rejoindre l’accord commercial transpacifique US, le TPP, dont est exclu la Chine. Objectif : devenir moins dépendants de la Chine sur le plan économique. Autant dire que cette victoire risque de compromettre sévèrement les relations sino-taïwanaises qui s’était pourtant réchauffées depuis quelques années. Normal : le KMT a toujours eu pour vocation de faire de Taïwan l’un des bastions d’une Chine puissante, unie et indivisible. Seulement voilà, aujourd’hui, 59% des Taïwanais se disent Taïwanais et non Chinois. C’est le début d’un long combat qui s’entame pour Tsai Ing-wen. Aja aja fighting !!!