« Jolyne n’est plus ici… » réalise Weather Report. « Elle a donc réussi à s’évader. « Hein ? » peine à comprendre Anastasia. « Comment tu sais ça, toi ? Hey, attends ! ». Et c’est en retenant WR par l’épaule qu’il réalisa que lui-aussi avait une tâche de naissance sous forme d’étoile à cet endroit. « Comme Green Baby, comme le père de Jolyne et Jolyne elle-même… Qui es-tu, Weather Report ?! ». « Une chose est sûre… » répond le concerné. « Le prêtre est notre ennemi et je compte bien m’évader pour lui mettre la main dessus ». […] « Bordel ! » s’agace le chauffeur. « Pourquoi ma voiture ne démarre plus ?! Désolé, mon père, mais vous allez devoir trouver un autre taxi ». « Ça… ira ». Quitte à faire le trajet à pied, qu’importe son état actuel, Enrico Pucci doit avancer. « Hors de question de laisser la lignée Joestar entraver le nouveau Paradis ! ». Peu de temps après, Enrico se fit prendre en otage par un toxico on ne peut plus perturbé. « J’ai vu des étoiles filantes, trois pour être précis… » observe le prêtre. « Toi-même qui ignores qui tu es, accompagne ma destinée ».
Sans nul doute la meilleure partie de Stone Ocean tant l’histoire, le rythme et la dramaturgie embrayent la seconde pour ne plus jamais s’arrêter . Les différentes joutes à même la prison de Green Dolphin Street étaient déjà très divertissantes et parfois haletantes. Avec une tragédie qui frappe en fin de deuxième partie via la mort de Foo Fighters. Qui aurait cru que sortir de cet environnement carcéral serait la porte ouverte à toutes les folies ?
L’origin story déchirante de Weather Report et le lien qui le relie à Enrico m’a pas mal marqué. Et quel méchant que le père Pucci ! Intimement convaincu d’être le sauveur de l’humanité. Au point de finir par considérer la Lignée Joestar comme son allié le plus précieux. Il faut dire que la balance du destin ne cesse d’être en sa faveur tout au long du récit. Sans omettre ses pouvoirs qui ne cessent de bouleverser les dogmes établis.
Nous en avions pourtant déjà pour notre argent avec les stands des fils de Dio. Bohemian Ecstatic qui concrétise les contes et leur finalité à même la psyché des individus. Sky Guy et ses poissons du ciel (Rods) convertissant la chaleur en énergie. Netherworld qui déterre n’importe quel souvenir et vous emprisonne en leur sein (la scène de l’avion est à cet égard saisissante).
Impossible, ceci-dit, de ne pas regretter l’absence de Giorno Giovanna ! Lui-aussi Fils de Dio qui, normalement, aurait dû ressentir la présence du prêtre et le danger qui l’accompagne. On se consolera avec la révélation de Heavy Forecast et sa pluie d’escargots ainsi que celle de C-Moon, influant la gravité, et Made in Heaven, accélérant le temps. Soit des stands incroyables qui ne font qu’attester de l’imagination fertile de Hirohiko Araki.
Arceus soit loué, l’adoption anime du Studio Pierrot, tout comme avec Golden Wind, m’a permis de me réconcilier avec une lecture papier trop confuse et bordélique à mon goût. Ici, et malgré le maelström monumental des derniers évènements, tout est clair. Et seule la portée narrative du dernier combat pourra en décontenancer certains.
Il faut dire que personne ne l’avait vu venir. Malgré une Jolyne Joestar aussi farouche qu’intrépide, un paternel prêt à tout pour la protéger, et des comparses mettant sans cesse leur vie en jeu, Enrico Pucci n’aura eu de cesse de se surpasser. Rendant honneur à la volonté de Dio et parvenant à lui donner davantage de substance. Lui qui était un nemesis, certes, iconique, mais ô combien classique.
Enrico Pucci est probablement, avec Yoshikage Kira (Diamond is Unbreakable), le méchant le mieux construit du Jojo’s Universe. Et, sans aucun doute possible, le plus dangereux. J’aurais souhaité que Jolyne ait plus d’impact à la toute fin mais ce sera finalement sa volonté qui animera le premier et ultime exploit du petit Emporio. La Lignée Joestar sauvée par un enfant amoureux.
Quelle conclusion ! Et quel chamboulement historique ! Qui sait ce que nous réservera la septième partie maintenant que nous avons été témoin d’une réécriture aussi belle que tragique ! Toutes ces personnes auxquelles nous nous sommes attachés. Toutes ces personnes désormais disparues… ou presque. La Lignée Joestar demeure mais sous une autre forme. Adieu Stone Ocean, bonjour Steel Ball Run. Oraoraoraoraoraora !!!!!