Soul : Trouver Le Bon Rythme

Soul

Et c’est sur une instru de jazz dissonante que Joe Gardner et ses étudiant(e)s tentent de trouver le rythme ! Après quelques (longues) secondes de chaos sonore, autant dire que ce n’est pas gagné ! « Les cuivres en do dièse ! » répète le professeur pour la énième fois. « Caleb ! La bouche sur le saxophone ! Pas sur le portable ! ». Quant à Rachel, celle-ci a tout bonnement oublié son sax. Heureusement que Connie s’est lâchée sur son solo ! Certes, cela ne faisait pas partie de la partition mais au moins était-elle dans le rythme ! « Pourquoi riez-vous ? » demande Joe à ses élèves. « Connie s’est perdue ! Elle était en état de grâce ! C’est une très bonne chose ! ». L’occasion pour le professeur de raconter une histoire qui, il l’espère, saura redonner de la motivation à son audience. « Ce soir-là… » conte Joe alors qu’il commence à jouer du piano. « Mon père m’avait pratiquement amené de force dans ce club de jazz ! Et alors, soudain… ». La Soul s’invita en Joe.

Ainsi Joe est-il un éternel rêveur ! Une fois passé la quarantaine, les déboires s’accumulent encore et encore. Pourtant, on refuse de s’extirper de cette bulle de rêve aux contours si prometteurs. Peut-on le blâmer ? Vu ce qu’il se terre en dehors… Enfin ! N’ayant pas vu ne serait-ce qu’un teaser de Soul, je ne me serais jamais douté que Joe mourrait dès les dix premières minutes ! Le jour même où il allait jouer dans l’un des quartets les plus réputés de New York. Dirigé par l’illustre Dorothea Williams… Au lieu de ça, la mort ! Ou plutôt l’entre-deux ! L’occasion d’un voyage introspectif à la fois touchant et déroutant. Imaginez devoir faire face à la mort alors que vous n’avez pas encore oeuvré à la réalisation de votre rêve. J’imagine que ce sentiment étreint bon nombre d’entre nous. À travers les aventures de Joe et de sa camar-âme, 22, Pixar nous inculque la nécessité d’être extraordinaire en toutes circonstances et cela même lorsque les vagues du destin ne nous dirige pas là où on le souhaite. À la vitesse de croisière que l’on veut. La vie, de fait, est souvent impitoyable avec les rêves. Parfois, elle les broie. Parfois, notre entourage, qui nous aime, au demeurant, les désapprouve et les honnit. Pour autant, cela ne signifie pas que nous devons nous conformer aux « choix de raison ». Car vivre, c’est bien plus que ça ! Enfin, ce que l’on oublie bien souvent, c’est que la traversée qui nous mène aux rêves est elle-même un rêve en soi.

Soul

8/10

*Coup de Coeur*

Publié le
Catégorisé comme Ciné

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

Voir tous les articles de Faël Isthar.
S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires