Jusqu’au 24 mars, Yue Minjun expose à la fondation Cartier ses œuvres grotesques et satiriques : une première pour un artiste chinois. Et pour peu qu’on accroche à l’art moderne, on ne peut que rester pantois d’admiration devant la maîtrise de Yae Minjung. En plus d’afficher un sourire complice face au ridicule assumé d’autoportraits au sourire éclatant au visage et sans cesse exposés dans des situations tout aussi absurdes les unes des autres.
Peintures à l’huile et à l’acrylique, les toiles de Minjun impressionnent par leur niveau de détails et la diversité de leurs palettes. On est par exemple ébahis face à la composition de l’eau de son tableau avec les dinosaures. Ondulation, reflets du soleil, nuances bleutées : c’est tout simplement magnifique.
Et plus que le message envoyé aux exposants, car Yue Minjun est un artiste engagé socialement (ce qui lui aura valu quelques problèmes de censure avec son pays natal), il faut bien avouer que c’est la technique et la composition qui nous ont davantage marqué. Génération YZ oblige, nous sommes plus portés sur la forme et le visuel plutôt que le fond.
Parlons par exemple de sa toile géante en acrylique, présente à l’entrée de l’expo, et riche de milles et une scène : on ose imaginer la tonne de peintures et d’heures de travail qu’il aura fallu pour accomplir une telle œuvre. De l’émerveillement au sourire spontanée, Yae Minjung nous transporte dans son univers si particulier et fascinant à la fois. À visiter de toute urgence.